Lors du conflit qui l’a opposé au Hamas en mai, Israël a essuyé un barrage de roquettes – ainsi que des accusations de crimes de guerre.
Le Dôme de fer a intercepté la plupart des premières. Les secondes sont plus dangereuses, pour Israël et même pour les États-Unis.
Après avoir examiné les opérations des forces de défense israéliennes pendant le conflit de Gaza en tant qu’officiers supérieurs américains à la retraite, nous, Geoffrey Corn (1) et Richard Natonski (2) trouvons ces accusations fallacieuses – alimentées par la désinformation du Hamas et une incompréhension généralisée du droit des conflits armés, ou DCA. Cette dynamique pourrait bientôt se retrouver dans les conflits impliquant l’armée américaine.
La délégitimation des opérations israéliennes – et non la victoire militaire – était l’un des principaux objectifs du Hamas dans ce conflit.
« Les véritables crimes », a déclaré le porte-parole du Hamas aux médias trop heureux de publier sans vérifier, « ont été commis par Israël en visant des civils… en tuant plus de 100 enfants et femmes et en démolissant des bâtiments. »
Avec de telles affirmations fausses, le Hamas jette en pâture toute victime civile comme étant illégale. Malheureusement, de nombreux médias et le public ont adhéré à ce faux récit.
« Détruire une résidence civile ressemble à un crime de guerre », a déclaré l’humoriste John Oliver dans son émission. Sembler être un crime de guerre et en être un sont deux choses bien différentes.
- Le DCA exige des militaires qu’ils fassent la distinction entre les cibles militaires – et qu’ils n’attaquent que celles-ci – et non les cibles civiles.
- Les commandants sont tenus de faire un effort de bonne foi pour prendre toutes les précautions possibles afin d’atténuer les risques pour les civils.
- Ces règles n’excluent pas les pertes civiles inévitables. C’est une réalité triste mais indéniable de la guerre que le droit international tolère les dommages causés aux civils s’ils ne sont pas délibérément infligés, causés par des attaques indiscriminées et évitables par des précautions réalisables.
Selon notre opinion professionnelle, les actions israéliennes à Gaza ont reflété un engagement cohérent et de bonne foi à respecter et à mettre en œuvre ces principes du DCA :
- Les conseillers juridiques militaires des FDI ont examiné de près toutes les cibles proposées.
- Ses commandants ont pris toutes les mesures de précaution possibles, allant parfois au-delà de ce que la loi exige par principe.
- Les FDI ont largué des tracts, passé des appels téléphoniques et envoyé des SMS pour avertir les civils de Gaza avant les frappes aériennes.
- De petites munitions « frappant sur le toit » ont permis de donner un avertissement supplémentaire.
- Nous avons vu des images où les FDI attendaient que les civils quittent un bâtiment, et
- les commandants annulaient les frappes lorsque ce n’était pas le cas.
Ces précautions ont eu un coût.
Elles permettaient souvent aux combattants ennemis de s’échapper. Elles immobilisaient également les avions israéliens, réduisant ainsi le nombre de cibles pouvant être surveillées ou frappées. Les FDI ont accepté ces coûts en raison de leur engagement à protéger les civils.
On ne peut pas en dire autant du Hamas
- Le Hamas a délibérément pris pour cible des civils israéliens.
- Même lorsqu’il attaque apparemment des cibles militaires, il le fait régulièrement sans discrimination.
- Il a exploité les civils de Gaza comme boucliers humains, en installant délibérément ses moyens militaires – y compris les lance-roquettes, les mortiers, les postes de commandement et les tunnels militaires – dans des zones civiles lorsque d’autres options étaient disponibles.
- Tous ces éléments constituent des preuves irréfutables de violations du DCA.
C’était une partie intentionnelle et intégrale de la stratégie du Hamas.
En mettant les habitants de Gaza en danger, il était plus difficile pour les FDI de frapper les cibles du Hamas tout en respectant le DCA. Cela a également créé un potentiel de pertes civiles qui pourrait être utilisé pour accuser Israël de violations du DCA.
Nous craignons que les ennemis de l’Amérique ne fassent de même pour délégitimer les futures opérations américaines. Des responsables chinois ont déjà diffusé de fausses images de prétendus crimes de guerre australiens. Les troupes américaines pourraient être les prochaines.
Les tentatives de bonne communication n’ont pas suffi pour faire face à une telle désinformation. Israël a tenté de communiquer ses bonnes intentions à l’opinion publique pendant le conflit, mais a néanmoins été injustement accusé. Il aurait certainement pu faire mieux. Pourtant, nous avons entendu une résignation persistante chez les Israéliens, qui pensaient que rien de ce qu’ils faisaient ne pourrait surmonter la ruée vers la condamnation réservée à Israël. C’est vraiment regrettable.
Commentaire de Jean-Patrick Grumberg :
Sur ce dernier point, les auteurs font une erreur de raisonnement. Ils s’expriment comme si Israël ne communiquait pas bien, et que les Arabes gagnaient la guerre des images et des messages. Ce n’est pas vrai, car la guerre des images et des messages est livrée non pas par les Arabes, mais par les médias eux-mêmes. Ce sont eux qui bloquent les informations depuis Israël sans vérifier si elles sont vraies, et publient celles du Hamas sans s’interroger si elles sont fausses.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://nypost.com/2021/11/12/new-proof-that-it-was-hamas-not-israel-that-committed-war-crimes-last-may/
- Le lieutenant-général (retraité) Richard Natonski est l’ancien commandant du commandement des forces du corps des Marines des États-Unis.
- Le lieutenant-colonel (retraité) Geoffrey Corn est l’ancien assistant spécial de l’armée américaine pour les questions de droit de la guerre et professeur distingué de droit Gary A. Kuiper au South Texas College of Law de Houston. Tous deux sont membres du groupe de travail sur le conflit de Gaza de l’Institut juif pour la sécurité nationale d’Amérique.