Comment la gauche a-t-elle pu, lundi 27 mars au matin, bloquer l’économie d’Israël, et annuler toutes les grèves le soir même ?

David Ben Gourion

Les observateurs ont bien entendu remarqué qu’immédiatement après le limogeage par Netanyahou du ministre de la Défense Yoav Gallant, un homme de droite qui a réclamé de suspendre la réforme judiciaire, quelques heures ont suffi pour que le pays soit mis à genoux.

Sur les ordres de qui, et comment ? Qui gouverne Israël ?

L’une des caractéristiques les plus notables de cette lutte a été la formidable force de la gauche israélienne. Nous savons qu’elle a de longue date infiltré tous les rouages de la société et toutes les institutions. Nous savons qu’elle représente un contre-pouvoir visible essentiellement avec la politisation de la Cour suprême, dont sont issus les conseillers du gouvernement, qui donnent des ordres, dictent leurs décisions, annulent les ordres du Premier ministre et des ministres.

Ce que nous ne savions pas, et que nous avons découvert lundi, c’est que leur présence est si ancrée, depuis si longtemps, dans l’armée, les services de renseignement, la police, les grandes entreprises, les syndicats, et bien entendu les universités et les médias, qu’ils ont le pouvoir de mettre le pays à genoux avec un message, un seul.

Ce que nous connaissons mal, parce qu’ils ne le crient pas sur les toits et ne s’en vantent pas, c’est la présence et la force de la gauche dans ce pays de droite qu’est Israël.

Je parle de personnes présentes aujourd’hui à tous les échelons qui comptent, et qui sont issus de :

Je ne vous fais pas un dessin : si vous recherchez les noms des membres de ces partis, vous retrouverez leurs enfants, petits enfants, arrières petits enfants, neveux, nièces, gendres et proches, dans tous les rouages, à tous les postes clefs, dans toutes les banques, les grandes entreprises, anciennes et high tech, et les grands corps administratifs et institutionnels de la société israélienne.

Ils représentent la force non démocratique du pays.

Ils ont démontré, lundi 27 mars 2023, qu’ils étaient plus forts que la droite, plus forts que la majorité des Israéliens, plus forts que la démocratie, et bien entendu, ne me demandez pas si les juges à la Cour suprême, qui se sont placés au dessus des lois, sont issus de ces mouvements, la réponse risquerait de vous irriter.

Ils ont les clefs du pays, et il faudra une intelligence stratégique surhumaine pour les vaincre et faire d’Israël un Etat démocratique.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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