Le Sénat de l’Iowa vient d’approuver un projet de loi anti-boycott visant Ben & Jerry’s.
Le Sénat de l’Iowa a adopté ce lundi un projet de loi interdisant aux fonds publics d’être investis dans des entreprises qui boycottent Israël, un geste qui, selon les législateurs, vise spécifiquement le fabricant de crème glacée Ben & Jerry’s et son boycott de Jérusalem-Est, de la Judée et de la Samarie.
- Le dossier 2373 de la Chambre des représentants a été adopté par 40 voix contre 5 (vous imaginez ça ? 40 voix contre 5 !)
- Et il avait été adopté la semaine précédente par la Chambre des représentants par un vote de 61-35 – les Démocrates sont plutôt du côté des terroristes palestiniens.
- Il va maintenant être envoyé au gouverneur Kim Reynolds pour ratification.
Modifiant une loi anti-boycott d’Israël de 2016 signée par l’ancien gouverneur Terry Branstad, le projet de loi inclura toute entreprise qui est « une filiale à part entière, une filiale à participation majoritaire, une société mère ou une société affiliée de cette entreprise ou entité commerciale. » C’est en cela que Ben & Jerry’s, qui appartient à Unilever, est visé. La loi de 2016 ne concernait que les entreprises qu’elle définissait comme « toute entreprise ou entité commerciale cotée en bourse et qui n’est pas basée aux États-Unis. »
Ben & Jerry’s, une entreprise du Vermont, est en effet une filiale à 100 % du conglomérat britannique Unilever.
« Pour autant que je sache, le seul objectif de ce projet de loi est de modifier le code de l’Iowa afin que l’Iowa puisse sévir contre Unilever pour avoir permis à Ben & Jerry’s de refuser de vendre sa crème glacée dans les territoires », a déclaré la représentante Mary Wolfe (D-Clinton) alors que le projet de loi était débattu à la Chambre la semaine dernière.
Le représentant Carter Nordman (R-Adel) – oui, les Républicains sont de bien plus grands et fidèles amis d’Israël que les Démocrates, qui ont des antisémites décomplexés en leur sein et ne les dénoncent pas – est responsable du projet de loi à la Chambre. Elle a déclaré que la législation « garantirait que nos investissements publics ne financent pas des entreprises qui participent au mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanction d’Israël ».
Il a ajouté que le seul but du mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) « est de détruire et d’estropier économiquement l’État d’Israël. »
Sur ce point, le député fait erreur. Il a mal décodé les actions de cette organisation antisémite, dont les membres, en Europe et aux Etats-Unis, sont tous soit de gauche, soit d’extrême gauche, soit musulmans. Le but de l’organisation n’est pas de mettre Israël à genoux, économiquement – ils savent bien que les couches-culottes et les oranges de Jaffa ne représentent qu’une part microscopique de l’économie israélienne – leur but est de diaboliser Israël, de le faire désigner comme Etat terroriste responsable de tous les maux du monde, afin à terme de justifier sa destruction – et ils ont le temps : les leaders sont des musulmans, et dans l’islam, le temps ne compte pas, seul l’objectif est important.
« Si ces entreprises ne s’en prennent qu’aux politiques, alors pourquoi ne se retirent-elles pas de la Chine ou de la Russie ? Ou de la Géorgie ou du Texas ? » Nordman a ajouté. « Tous ces États ou pays, ils ont des désaccords politiques. Mais pourtant, ils choisissent seulement de se retirer d’Israël. »
Le système de retraite des employés publics de l’Iowa (IPERS) a environ 2,7 millions de dollars d’investissements qui seront soumis au projet de loi s’il est promulgué, a rapporté le Des Moines Register. Le fonds fiduciaire de l’IPERS est constitué de près de 43 milliards de dollars.
Plusieurs États américains dotés de lois anti-BDS similaires ont déjà retiré leurs investissements, leurs actions et leurs fonds de pension d’Unilever, notamment la Floride, New York, le New Jersey, l’Illinois et le Texas, pour plusieurs centaines de millions de dollars.
Unilever a vu son action boursière plonger.
Conclusion
Quelque chose est magnifique dans toute cette histoire, et peu évoqué par mes confrères de la presse juive : imaginez l’effet qu’a pu avoir la tempête, que dis-je, du cataclysme mondial, qui s’est abattu sur Ben & Jerry’s et Unilever depuis la décision de boycotter Israël, sur les autres entreprises du monde : laissez-moi vous dire qu’elles vont réfléchir à deux fois avant de s’en prendre à l’Etat juif…
Source : The Algemeiner
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Espérons que cela fasse effectivement jurisprudence !