« Un Palestinien tué dans une chasse à l’homme israélienne », voilà comment les médias – je déteste le préciser, mais ils sont très à gauche – décrivent l’attentat de Tel-Aviv de jeudi soir qui a fait deux morts et quatorze blessés. En France, on met des guillemets au mot « terrorisme », lorsque les attentats sont dirigés contre des juifs. Entre guillemets, car il est opportun de douter que tuer des juifs relève de l’attentat et non pas d’activités normales.
Yoseph Haddad, un militant arabo-israélien qui travaille pour réfuter les mythes sur l' »apartheid » israélien, a déclaré :
« Les titres de la presse américaine concernant l’attaque d’hier donnent l’impression qu’un fou a pris une arme et tué deux personnes, comme la violence [quotidienne] qui a lieu là-bas. Aucune mention d’une attaque terroriste, d’une folie meurtrière, de l’identité nationale du meurtrier… Des informations biaisées qui obscurcissent la vérité réelle », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
En marge de cet attentat barbare, je suis étonné que les médias ne relayent pas, images à l’appui, les scènes de joie, les distributions de bonbons et de gâteaux à Gaza, à Ramallah et à Jénine hier soir, dès que la nouvelle du drame leur est parvenue. Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi mes confrères, manifestement et ouvertement pro-palestiniens, ne les honorent pas en partageant les images de leur joie au journal télévisé ?
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org