Le gouvernement chypriote étudie une proposition de gazoduc qui transporterait le gaz naturel d’Israël vers la nation insulaire, où il serait traité et exporté par bateau vers l’Europe et ailleurs, alors que la guerre de la Russie en Ukraine aggrave la crise énergétique, a déclaré la ministre chypriote de l’énergie.
La ministre Natasa Pilides a déclaré que le gouvernement étudiait les demandes d’autorisation de la société énergétique Energean pour aller de l’avant avec ce projet une fois qu’Israël aura décidé de la quantité de gaz offshore qu’il acceptera d’exporter via un tel gazoduc. Le projet de liquéfier et d’expédier le gaz depuis Chypre est une meilleure option qu’un gazoduc qui relierait les gisements de gaz de la Méditerranée orientale à l’Europe, a-t-elle déclaré.
« C’est moins coûteux, plus faisable techniquement et offre beaucoup de flexibilité en termes de voies d’exportation via des navires », a déclaré Mme Pilides à l’Associated Press.
« Et c’est aussi une bonne occasion pour nous de disposer d’une infrastructure proche de chez nous, de sorte que si nous voulons l’utiliser pour nos propres sources, ce sera une option supplémentaire », a-t-elle ajouté. « Cela vaut certainement la peine d’en discuter avec nos titulaires de licences ».
Chypre cherche également à exporter son propre gaz.
Selon Mme Pilides, une estimation prudente de la quantité déjà découverte dans la zone économique offshore de Chypre est de 12 à 15 trillions de pieds cubes. Des sociétés telles qu’ExxonMobil et son partenaire Qatar Petroleum, ainsi qu’un consortium composé de la société française Total et de la société italienne Eni, détiennent actuellement des licences d’exploration pour plus de la moitié des 13 blocs, ou zones, qui composent la zone chypriote.
Les plans d’exploitation du gisement chypriote d’Aphrodite, dont on estime qu’il contient environ 4,25 trillions de pieds cubes de gaz, sont déjà à un stade avancé. Chevron, ainsi que ses partenaires Dutch Shell et Israeli NewMed, doivent soumettre un plan de développement pour Aphrodite d’ici la fin de l’année, le gaz devant atteindre les marchés d’ici 2027.
Pour respecter ce calendrier, Pilides a déclaré que Chevron envisageait « certainement » d’acheminer le gaz d’Aphrodite vers les usines de traitement égyptiennes existantes. La société envisage plusieurs scénarios pour la construction de petits gazoducs qui viendraient s’ajouter aux gazoducs existants pour acheminer le gaz en Égypte.
Il y a suffisamment de gaz naturel dans la région de la Méditerranée orientale pour l’exportation jusqu’en 2050 au moins, selon les analyses du East Mediterranean Gas Forum, un organisme composé de sept pays dont la Grèce, l’Italie, l’Égypte, Chypre, Israël, la France, la Jordanie ainsi que l’autorité palestinienne.
Entre-temps, Chypre accélère sa transition vers l’énergie verte avec un certain nombre de projets, dont la construction d’un câble électrique reliant Israël, Chypre et la Grèce qui, selon M. Pilides, permettra d’éviter les coupures de courant.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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