« Plus le mensonge est gros, mieux il passe » se plaisait à dire Joseph Goebbels, ministre de la propagande d’Hitler, qui fut l’un des pionniers de la manipulation des masses.
Une théorie que le Hamas voudrait bien mettre à l’épreuve pour minimiser l’impact des atrocités commises par ses hommes le 7 octobre. La tâche n’est pas facile. Trop de vidéos, d’images sont disponibles sur les réseaux sociaux. L’armée israélienne a même intégré dans un court métrage les clichés pris en temps réel par les terroristes eux-mêmes pour immortaliser leurs « exploits .» De quoi convaincre, diriez-vous, les plus sceptiques ? Il en faudrait hélas plus pour décourager les partisans indéfectibles d’un mouvement qui ne cache pas sa volonté de détruire l’Etat juif. Ils ne sont que trop nombreux dans le monde à défiler en scandant «de la rivière à la mer la Palestine sera libre.»
Et puis rapidement, la condamnation des bombardements israéliens fit passer à l’arrière-plan les crimes du Hamas.
Le Secrétaire Général des Nations Unies se permit de dire que ces crimes « n’étaient pas intervenus dans un vacuum » et qu’ils ne donnaient en aucun cas à Israël le droit de massacrer les petits palestiniens. Il ne mentionna pas les Israéliens kidnappés et retenus en otages. On agita le spectre d’un désastre humanitaire ; la machine de propagande du Hamas produisit des images de vieilles femmes éplorées appelant l’aide du ciel, ou d’hommes portant de petits corps dans de linceuls blancs. Une pression intense était exercée pour imposer une trêve humanitaire, sans que la libération des otages en soit le préalable.
Israël réussit tout de même à ce que la trêve soit de courte durée et conditionnée par un « échange », dont le caractère monstrueux ne dérangeait apparemment personne : pour chaque otage rendu à sa famille et à ses proches, trois condamnés palestiniens – femmes ou mineurs – sortiraient de prison. Le Hamas pouvait s’estimer content. Il n’avait pas pris en considération l’effet qu’aurait sur l’opinion publique occidentale le spectacle des petits enfants et des femmes sortant peu à peu de l’enfer qu’ils avaient vécu pendant cinquante jours, et le récit de ce qu’ils avaient subi.
La petite Emilie qui ne parle qu’en chuchotant, car elle était frappée si elle élevait la voix ; la vieille dame hospitalisée en Israël dans un état critique, les femmes mises en cage qui ne veulent pas parler de ce qui leur est arrivé, le garçonnet battu et forcé de visionner les images insoutenables des atrocités du 7 octobre. Tous amaigris, tous traumatisés.
Alors, la propagande du Hamas tente de limiter les dégâts. Elle montre des militants armés et encagoulés aidant les otages libérés à monter dans les véhicules de la Croix-Rouge ou leur donnant une bouteille d’eau ; elle oblige les jeunes otages à faire au revoir de la main. Mais ça ne marche plus. Le Figaro consacre un éditorial de première page à ce qu’il appelle ironiquement « l’humanité des bourreaux. »
© Michèle Mazel pour Israël24 7.org