Les médias, qui détestent Netanyahou, font des gorges chaudes en évoquant un document rédigé par Lieberman en 2016, et qui aurait selon eux prévu ce qui s’est passé le 7 octobre.
Une rapide lecture du document montre que Lieberman a raté l’essentiel, et que ce qu’il a anticipé, pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour l’imaginer.
Voici :
En 2016, le ministre de la Défense de l’époque, Avigdor Liberman, a rédigé un document de 11 pages mettant en garde contre les plans du Hamas visant à faire irruption par la frontière de Gaza, à envahir les communautés du sud d’Israël, à organiser des massacres et à prendre des otages.
Le document, dont des extraits ont été publiés par le Yedioth Ahronoth, présente de nombreuses analogies avec l’attaque du 7 octobre et indique que les responsables israéliens étaient conscients depuis plusieurs années de la possibilité d’un tel assaut du Hamas, mais qu’ils n’ont apparemment pas pris les avertissements suffisamment au sérieux.
« Le Hamas a l’intention de porter le conflit en territoire israélien en envoyant un nombre important de forces bien entraînées (comme les commandos de la Nukhba, par exemple) en Israël pour tenter de capturer une communauté israélienne (ou peut-être même plusieurs communautés) à la frontière de Gaza et de prendre des otages », a écrit M. Liberman dans le document, qui a été qualifié de « top secret ». « Au-delà des dommages physiques causés à la population, cela entraînera également des dommages significatifs pour le moral et les sentiments des citoyens d’Israël », ajoute Lieberman.
Sauf que l’essentiel sans lequel rien de ce massacre n’aurait pu se produire, Lieberman ne l’a pas vu. Et les médias se pressent pour ne pas en parler, car ils ont milité pour rendre possible les conditions préalables à ce massacre.
Je veux bien entendu parler des pressions de la gauche au nom de l’aide humanitaire envers Gaza, qui a convaincu Benjamin Netanyahou – qui est totalement coupable également – de laisser entre des dizaines de milliers de « travailleurs » de Gaza au cours des ans.
Comment croyez-vous qu’ils aient repéré les caméras de surveillance pour les détruire ? Comment croyez-vous qu’ils savaient où se trouvaient les kibboutz, les entrées, les points vulnérables, les postes de sécurité, si ce n’est en espionnant sur le terrain, pendant des mois, les allées et venues des Israéliens, des services de sécurité ?
Et qui mieux que d’innocents travailleurs autorisés à entrer sur le sol israélien pour des raisons humanitaires, pouvaient mieux tromper la surveillance ?
Sauf que ces innocents travailleurs, c’était des agents du Hamas ou des Arabes payés pour espionner.
Ca, Lieberman n’en parle pas. Les médias non plus, car ils portent une lourde responsabilité. Et ça, c’est le point de départ du massacre.
Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.