En mai 2022, le commissaire de police Kobi Shabtai a soumis au Premier ministre Naftali Bennett sa proposition de tirer les leçons des échecs de l’opération « Gardiens du mur » et de créer une Garde nationale.
Pour rappel, cette opération, qui s’est déroulée du 10 au 21 mai 2021, a impliqué à la fois des tirs massifs de roquettes du Hamas et des émeutes arabes dans les villes mixtes à l’intérieur d’Israël : Lod, Ramla, Jaffa, Acco, Haïfa et Jérusalem.
- Le commissaire a recommandé, et le Premier ministre Bennett a accepté, la création d’une Garde nationale israélienne. Elle se composerait des 20 compagnies de combat (qui existent déjà au sein de la Garde frontalière), ainsi que de 26 compagnies de combat supplémentaires, (dont 8 sont déjà en cours de création). Elles seraient rejointes par quelque dix mille volontaires, (dont huit mille ont déjà été recrutés), et par une compagnie composée de réservistes de Tsahal qui garderaient leurs armes à la maison en vue d’un déploiement rapide.
- Après le changement de gouvernement en novembre 2022, le nouveau ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a repris le flambeau là où ses prédécesseurs l’avaient laissé et a créé un comité chargé de planifier la concrétisation de ces idées.
- La semaine dernière, le procureur général adjoint, Gil Limon, a envoyé une lettre à Ben Gvir pour se plaindre du fait que le ministre n’avait pas jugé bon de nommer un représentant du bureau du procureur général au sein de la commission.
« Les questions en jeu soulèvent des questions juridiques fondamentales et lourdes », écrivait M. Limon. « À la lumière de ce qui précède et en gardant à l’esprit que, conformément à la décision du gouvernement, elles seront soumises par le ministre de la Sécurité nationale à l’approbation du gouvernement, et qu’il est possible que la promotion d’une législation soit nécessaire, il est nécessaire de disposer d’un élément qui aiderait la commission à formuler des résultats pour répondre aux complexités juridiques qui sont à l’ordre du jour, et à prendre une décision qui réponde aux difficultés décrites. »
Le ministre Ben Gvir a répondu.
Il a dit que « la chère procureure générale [Israel247 : elle est à la fois procureur général et conseillère du gouvernement, qui autorise ou interdit ses décisions] Gali Baharav-Miara doit comprendre et intégrer le fait que son rôle est de conseiller, et que mon rôle est de décider d’accepter et de mettre en œuvre le conseil ou non. Et j’ai décidé de ne pas le faire ».
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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