Si vous vous demandez ce que le Premier ministre Ben Gourion aurait pensé de la controverse sur la réforme judiciaire, vous êtes arrivé au bon endroit, car je m’apprête à vous le dire.
Différents commentateurs rappellent que Ben-Gourion a déclaré :
« Imaginez que le peuple veuille quelque chose et que sept personnes portant le titre de juges viennent – et invalident une loi voulue par le peuple.
Il a également dit :
« Je pense que donner une telle autorité aux juges est une chose réactionnaire, elle ne devrait pas être confiée aux juges. Le peuple fait les lois et les représentants du peuple les exécutent, il est impossible qu’une minorité puisse retarder l’adoption d’une loi ».
Ben-Gourion devant la Knesset en 1950 :
« Dans le pays où la loi règne, l’application de la loi [c’est-à-dire la législation] est entre les mains du peuple… [seule] l’interprétation de la loi, la vérification de son applicabilité à tel cas ou à tel autre, sont entre les mains du juge… Le juge ne fait pas les lois, il ne les invalide pas.
Dans un pays régi par la loi, il y a une séparation complète entre l’autorité du législateur, qui est dédiée aux représentants élus du peuple, et l’autorité du pouvoir judiciaire, qui est confiée à des juges indépendants… dans un pays où le peuple n’est pas libre de faire ses lois par l’intermédiaire de ses représentants élus par liberté de choix, il n’y a pas d’État de droit dans ce pays… le signe évident de la démocratie n’est pas le gouvernement pour le peuple, mais le gouvernement par le peuple ».
Il ajoutait, pour contrebalancer sa pensée : « Dans un régime démocratique, la majorité n’est pas décisive en matière de foi, de pensée, d’art et de science ».
Pardon de le dire, mais la réforme judiciaire du ministre Levin est dans la droite ligne de la doctrine de Ben Gourion.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Bonjour,
Je trouve intéressante l’idée de David Ben Gourion, et je la trouve juste, ça ne va pas plaire a tout le monde, mais c’est ainsi !