Assez d’hypocrisie !

António Guterres

C’était il y a un peu plus de deux mois. Le 7 octobre 2023, des militants de l’organisation terroriste Hamas qui gouverne la Bande de Gaza ont lancé une attaque de grande envergure contre les populations civiles d’Israël.

265 jeunes et moins jeunes qui participaient à un festival de danse en plein air ont été pourchassés, violentés et massacrés. D’autres ont été capturés et retenus en otages. En même temps, de paisibles Israéliens vivant dans les kibboutz du pourtour de Gaza, à l’intérieur des frontières internationalement reconnues d’Israël, ont été surpris par des hordes de militants armés, drogués et surexcités, qui ont sauvagement massacré des centaines d’hommes et femmes, jeunes et vieux, après en avoir longuement torturé certains et violenté les femmes. Ces monstres se sont filmés pendant qu’ils accomplissaient leurs forfaits, et ont diffusé ces images insoutenables, permettant aux dirigeants du Hamas et à leur chef Yahya Sinwar, de suivre ces atrocités en direct. Ces dirigeants ont alors diffusé une vidéo où on les voit à genoux rendant grâce de ces abominations.

Sur le terrain, les terroristes ont ensuite mis le feu à leurs victimes et jeté des grenades sur les habitations, avant de repartir en emmenant avec eux femmes enfants et vieillards. Quarante petits enfants se sont retrouvés orphelins de père et de mère ; des enfants qui ont vu leurs parents assassinés. Des enfants dont le foyer a été détruit. Trente-deux autres, le plus jeune âgé de neuf mois, ont été entraînés en captivité. Certains ont eu la chance d’être «échangés», après un ignoble marchandage contre des terroristes purgeant leur peine dans les prisons israéliennes. Trois terroristes pour un enfant. Les plus petits n’ont pas eu cette chance, et le Hamas a annoncé leur mort sans donner d’explication sur la façon dont ils avaient perdu la vie.

Les otages qui ont été libérés ont témoigné qu’ils avaient été détenus dans des locaux insalubres, privés de soins médicaux, et nourris d’un peu de pain et de riz ; ils ont en moyenne perdu de 15 à 20% de leur poids en quelques semaines. Ils ont subi des sévices physiques, et surtout sexuels d’une extrême violence. Il y a tout lieu de craindre que les otages restants subissent le même sort. Les corps sans vie de certains d’entre eux ont été découverts par les soldats de Tsahal.

En Israël, des centaines de milliers d’Israéliens ont dû quitter kibboutz et villages dévastés, mais toujours sous la menace des missiles du Hamas.

Que constate-t-on aujourd’hui ?

Le Secrétaire général des Nations Unies ne trouve pas assez de mots pour exprimer son inquiétude pour le sort des enfants de Gaza. Les petits Israéliens ne méritent pas sa sympathie. La Croix Rouge se déclare “inquiète” de la dégradation de la situation humanitaire à Gaza, mais ne veut pas entendre les familles des otages. Le monde s’indigne de l’étendue des destructions à Gaza, et s’émeut du spectacle des Gazaouis ayant tout perdu qui, devenus réfugiés, ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence pour survivre.

Personne ne se hasarde à dire tout haut que sans l’attaque du Hamas, rien de tout cela ne leur serait arrivé.

© Michèle Mazel pour Israël24 7.org

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