Le président Michel Aoun a déclaré lundi que le Liban rejette les dernières menaces d’Israël, tout en soulignant que le pays est désireux de reprendre les négociations sur la démarcation de la frontière maritime.
« Nous rejetons les menaces de l’ennemi israélien, qui agit en violation des lois et résolutions internationales », a déclaré Aoun, lors d’une réunion à Baabda avec les députés réformateurs Melhem Khalaf, Ibrahim Mneimneh, Rami Fanj, Mark Daou, Waddah al-Sadek, Yassine Yassine et Najat Aoun.
« Le Liban souhaite vivement le retour des négociations indirectes avec Israël, qui se sont arrêtées après le refus de l’ennemi de considérer la ligne 29 comme une ligne de négociations », a ajouté le président.
Notant que le Liban avait rejeté « la ligne israélienne, ou ligne 1, et la ligne Hoff », Aoun a souligné que le pays « ne renoncera pas à son droit d’utiliser ses ressources pétrolières et gazières. »
« Le président dirige les négociations, et après qu’un accord ait été conclu, le Cabinet devra l’approuver et le soumettre au Parlement conformément aux normes, ce qui n’a pas encore été fait pour la ligne 29 », a poursuivi M. Aoun.
Expliquant pourquoi le forage a été arrêté dans le bloc offshore 4 du Liban, le Président a déclaré que la société de forage « a offert des justifications peu convaincantes », notant qu' »elle a fait face à des pressions internationales qui l’ont forcée à arrêter le forage. »
Répondant à une question de la délégation, M. Aoun a souligné qu’il n’y a aucun lien entre la démarcation de la frontière et la question de l’importation de gaz et d’électricité d’Égypte et de Jordanie, ni avec les négociations avec le Fonds monétaire international.
S’exprimant au nom de la délégation, le député Khalaf a exhorté Aoun à « approuver la ligne 29 et à ne pas hésiter à poursuivre la modification du décret 6433/2011 et à en informer les autorités internationales. »
M. Aoun s’est également entretenu lundi avec la coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, Joanna Wronecka, qui a exprimé la volonté de l’ONU de « contribuer à tout ce qui peut réactiver les négociations indirectes », tout en saluant « la sagesse et le rôle du président Aoun dans cette période critique », a indiqué la présidence.
« Le Liban informera (le médiateur américain Amos) Hochstein de la position libanaise unifiée concernant les propositions suggérées pour la reprise des négociations indirectes, qui préserveraient les droits du Liban », a déclaré Aoun à Wronecka.
Le président a également espéré qu’un Premier ministre désigné sera nommé dès que possible, compte tenu « des échéances qui attendent le nouveau gouvernement. »
Il a également souligné à Wronecka que « le cours démocratique post-électoral se poursuivra avec les consultations parlementaires obligatoires pour nommer un nouveau Premier ministe et la formation d’un nouveau gouvernement. »
L’ONU, qui n’est pas spécialement pro-israélien, c’est même un euphémisme, a depuis longtemps validé la ligne territoriale qu’Israël revendique, et qui place le nouveau champ pétrolier clairement en Israël
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