Accident de voiture entre Arabes en Samarie : l’Associated Press trouve le moyen d’accuser Israël

Traduction de Magali Marc de l’article de Gidon Ben-Zvi, paru sur le site de Honest Reporting, le 9 janvier.

L’Associated Press a injecté le mot «occupation» dans un article concernant des travailleurs palestiniens tués dans un accident de voiture.


L’Associated Press (AP) a réussi à transformer la mort de huit Palestiniens dans un accident de voiture en Samarie en un acte d’accusation contre Israël. En fait, la majeure partie de l’article du 6 janvier, intitulé «Road crash in West Bank kills 8 Palestinians, injures 2 » (« Un accident de la route en Samarie tue 8 Palestiniens et en blesse 2»), n’est même pas consacrée aux événements et aux détails de l’accident.
Au contraire, l’article se situe en terrain biaisé :

« Des dizaines de milliers de Palestiniens travaillent en Israël et dans les implantations israéliennes, où les salaires sont beaucoup plus élevés que dans les parties de la Judée Samarie administrées par l’Autorité palestinienne de [Mahmoud] Abbas. La disparité économique découle en grande partie de l’occupation du territoire par Israël depuis 54 ans et des restrictions qu’il impose aux plus de 2,5 millions de Palestiniens qui y vivent. »


Dans un article portant manifestement sur une tragédie, l’AP, un service d’information mondial comptant 1 300 clients tels que le Washington Post, ABC News et Fox News, dépeint les Palestiniens ayant la possibilité de gagner leur vie en dehors des territoires administrés par l’Autorité palestinienne comme étant soumis à de prétendues politiques répressives israéliennes.

Pourquoi les «martyrs gagnent-ils leur vie» en dehors du territoire géré par l’Autorité palestinienne ?

L’AP note que « le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré un jour de deuil pour les victimes, qu’il a décrites comme des « martyrs qui essayaient de gagner leur vie’‘ ».En fait, l’Associated Press a inclus la citation d’Abbas de manière proéminente, dans le deuxième paragraphe de l’article.

Mais deux questions évidentes restent sans réponse pour le lecteur :


La situation dans les territoires palestiniens peut être partiellement comprise dans le contexte de l’annonce faite en décembre par les États-Unis de verser 99 millions de dollars à l’organisme des Nations unies chargé d’aider les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le cadre d’une série de mesures visant à sortir les Palestiniens du marasme économique.

L’an dernier, l’Administration Biden s’était engagée à fournir 235 millions de dollars d’aide aux Palestiniens.

Pendant ce temps, le Ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a récemment révélé que Jérusalem mettrait en œuvre une série de mesures pour soutenir l’Autorité palestinienne, notamment un prêt de 32,2 millions de dollars sur les recettes fiscales que Jérusalem perçoit pour le compte de Ramallah.

À la suite d’une rencontre antérieure entre MM. Gantz et Abbas, Israël a offert à l’ Autorité palestinienne une avance similaire de 160 millions de dollars.

Le gouvernement israélien va également légaliser le statut de 9 500 Palestiniens et étrangers sans papiers vivant en Judée Samarie et dans la bande de Gaza. En outre, les «mesures de confiance» comprennent l’ajout de 600 approbations BMC (carte d’homme d’affaires) pour les hommes d’affaires palestiniens de haut rang, ainsi que des permis pour 500 d’entre eux d’entrer en Israël avec leurs véhicules.

Selon M. Gantz, ces mesures « apporteraient probablement des centaines de millions de shekels supplémentaires à l’Autorité palestinienne sur une base annuelle ».

Aide étrangère, corruption locale… et le Fonds des martyrs

Un autre fait crucial que l‘Associated Press ne mentionne pas est que la corruption généralisée au sein de l’Autorité palestinienne a longtemps miné l’efficacité de telles initiatives. Au contraire, l’AP attribue uniquement la responsabilité de la disparité économique entre Israël et les Palestiniens aux « restrictions qu’elle [Jérusalem] impose aux plus de 2,5 millions de Palestiniens ». Et ce, bien qu’il y ait eu de nombreuses allégations selon lesquelles des responsables de l’Autorité palestinienne ont détourné l’aide au développement de l’Union européenne, et que des rapports suggèrent que l’Autorité palestinienne a dépensé des sommes faramineuses dans de fausses entreprises et de faux projets, y compris une compagnie aérienne inexistante. Il existe également de nombreux exemples documentés de corruption à Ramallah.

En outre, le Livre du budget palestinien stipule que des paiements mensuels doivent être effectués à partir du « Fonds des martyrs» aux terroristes palestiniens emprisonnés et aux familles de ceux qui ont été tués en perpétrant des attaques contre des Israéliens, car les bénéficiaires constituent une «section de combat». Le montant versé augmente en fonction de la gravité du crime.


En d’autres termes, plus le sang israélien est versé, plus le «salaire» palestinien est élevé.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a louangé publiquement et à plusieurs reprises la politique «Payer pour Tuer» de Ramallah :

« Depuis 1965, nous les payons [les terroristes] et leurs familles…. Si nous n’avions que 20 à 30 millions de shekels [6,4 à 9,7 millions de dollars], qui est la somme mensuelle versée aux familles des martyrs, nous les leur verserions quand même », a fièrement affirmé Abbas.

Pendant tout ce temps, les dirigeants palestiniens se sont enrichis grâce à l’«occupation» qui afflige leur peuple. En 2019, la BBC a fait état de documents ayant fait l’objet d’une fuite et montrant que les salaires mensuels des ministres palestiniens sont passés en 2017 de 3 000 à 5 000 dollars (soit une augmentation de salaire de 67 %).

Qu’en est-il de Mahmoud Abbas ? Selon certaines estimations, sa valeur nette dépasse les 100 millions de dollars.

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Un récent sondage d’opinion a révélé que 63 % des Palestiniens pensent que la corruption dans les institutions de l’Autorité palestinienne a augmenté en 2021. 59 % des personnes interrogées ont prédit que la corruption allait encore augmenter.

Pourtant, comme beaucoup de ses articles concernant Israël, l’accident de la route en Samarie qui tue 8 Palestiniens et en blesse 2 se termine par ce paragraphe passe-partout :

« Les Palestiniens et la majeure partie de la communauté internationale considèrent que les implantations, où vivent près de 500 000 pionniers juifs, sont illégales et constituent un obstacle à la résolution de ce conflit vieux de plusieurs décennies.»

Ce type de reportage réduit le conflit israélo-palestinien compliqué, à un récit sans nuance, simplifié, qui rejette la faute sur Israël.

Faites savoir à l’AP ce que vous pensez en demandant à cette agence de presse d’ajouter un contexte crucial à son reportage.

© Traduction et adaptation, Magali Marc pour Israël 24/7.org

Source: https://honestreporting.com/associated-press-injects-occupation-into-story-about-palestinian-workers-killed-in-car-crash/

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