Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, qui a entamé sa visite de trois jours au Moyen-Orient au Caire, a atterri en Israël lundi midi.
La rencontre a reçu une couverture média infiniment trop grande par rapport à son importance. La politique américaine de Biden et des Démocrates est connue, et l’on savait bien à l’avance ce qu’ils allaient dire, puisqu’ils tiennent le même langage depuis au moins 20 ans : faire des concessions aux Arabes, désescalade de la violence, solution à deux Etats. La position du gouvernement Netanyahou est connue aussi : on ne touche pas au statu quo, on navigue au près en tissant des liens nouveaux avec les dirigeants mondiaux, on évite de déclencher les hostilités, on apporte une riposte à minima aux attaques, et l’on empêche l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire.
Après avoir rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahou, les deux hommes ont donné une conférence de presse conjointe à Jérusalem, au cours de laquelle le dirigeant israélien a déclaré qu' »Israël restera une démocratie forte et prospère » et s’est engagé à ce qu’Israël fasse tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires.
« Votre visite arrive à un moment important », a déclaré le Premier ministre.
« C’est un moment où beaucoup dans la communauté internationale, je dirais même la plupart de la communauté internationale, ont vu le vrai visage de l’Iran. Ils ont vu la barbarie de ce régime contre son propre peuple. Ils ont vu comment il exporte l’agression au-delà de ses frontières et au-delà du Moyen-Orient. Et je pense qu’il y a un consensus sur le fait que ce régime ne doit pas acquérir d’armes nucléaires.
Nous avons eu d’excellentes discussions sur l’élaboration d’une politique commune, sur la façon de travailler ensemble pour écarter ce danger. Je peux répéter encore une fois quelque chose que vous m’avez entendu dire à de nombreuses reprises, notre politique et ma politique est de faire tout ce qui est au pouvoir d’Israël pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires et les moyens de les délivrer, et cela restera ainsi. Mais évidemment, le fait que nous et les États-Unis travaillons ensemble est quelque chose d’important pour cet objectif commun.
En plus de déjouer le danger, nous voyons également une opportunité de saisir des opportunités », a-t-il ajouté. « Les opportunités d’élargir le cercle de la paix.
Nous avons l’intention d’approfondir la paix que nous avons déjà faite dans les accords d’Abraham. Nous avons discuté de certaines des initiatives que nous envisageons de faire ensemble, mais aussi peut-être de réaliser des percées spectaculaires qui, je pense, pourraient être à la fois historiques et extrêmement significatives dans nos efforts communs pour apporter la prospérité, la sécurité et la paix dans cette partie du monde et au-delà. »
M. Blinken a répété les banalités habituelles. Il a affirmé l’engagement de l’Amérique en faveur de la sécurité d’Israël et de la prévention de l’armement nucléaire de l’Iran, tout en soulignant la politique de Washington consistant à maintenir le statu quo dans les lieux saints de Jérusalem et à laisser la porte ouverte à une solution à deux États.
« Nous exhortons toutes les parties à prendre des mesures urgentes pour rétablir le calme et désamorcer la situation », a déclaré M. Blinken.
« Nous voulons nous assurer qu’il existe un environnement dans lequel nous pourrons, je l’espère, à un moment donné, créer les conditions dans lesquelles nous pourrons commencer à rétablir un sentiment de sécurité pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, ce qui, bien sûr, fait cruellement défaut…
Notre objectif est d’instaurer l’égalité entre les citoyens israéliens et palestiniens, qui jouiront tous deux des mêmes libertés. Tout ce qui nous éloigne d’une solution à deux États est nuisible à la sécurité à long terme d’Israël. »
Dès son atterrissage en Israël, Blinken a condamné le massacre de vendredi soir devant une synagogue de Jérusalem et a appelé à « apaiser les tensions » entre Israéliens et Palestiniens, « au lieu de les enflammer. »
Rien de bien spécial, nouveau ou juteux. Israël 247.org était même à deux doigts de ne pas en parler du tout – un fort contraste par rapport à nos confrères.
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