Un nouveau projet de loi proposé par des députés du Likoud vise à ajouter une clause aux lois existantes, qui interdira à tout individu ou parti qui “soutient le boycott de l’État d’Israël” de se présenter à la Knesset, selon un rapport de Kan News.
Le préambule du projet de loi stipule :
“Ces dernières années, la menace d’un boycott d’Israël s’est accrue. Des artistes annulent leur participation à des événements en Israël, tout comme des banques et des sociétés d’investissement. Une personne qui appelle au boycott d’Israël cause un préjudice direct à l’État.”
Le projet de loi, qui est promu par MK Eliyahu Revivo (Likoud), est vague sur ce qui constitue exactement un appel au boycott d’Israël, bien qu’une définition précise soit susceptible d’être élaborée au cours de la phase de comité.
L’un des objectifs de la législation proposée est d’envoyer un message aux politiciens qui siègent actuellement à la Knesset et qui soutiennent les appels à s’abstenir d’acheter des biens provenant des communautés juives de Judée et de Samarie, et qui ont également exprimé leur soutien aux artistes qui boycottent Israël.
Revivo a expliqué que le projet de loi “mettra fin aux jours où les élus travaillent contre l’Etat [d’Israël] sur la scène mondiale et ne sont pas punis. Le temps est venu pour ceux qui soutiennent le boycott d’Israël d’être éloignés de la Knesset. C’est ainsi que l’on éloignera de la Knesset Ayman Odeh, Touma-Suleiman, Abu Shehadeh, et tous ceux qui veulent nous nuire”.
Le sujet est intéressant, car il agite le spectre de la liberté d’expression, qui n’est pas faite pour protéger les propos consensuels, mais les propos scandaleux. Je ne sais pas si le projet avancera vers une législation, et s’il sera approuvé comme conforme à la loi fondamentale, qui sert de constitution. En revanche, il met sur la place publique un sujet de discussion fondamental, en souhaitant que la discussion ait lieu.
Et n’oublions pas que BDS a pour objectif l’anéantissement de l’Etat d’Israël.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org