L’histoire est en train de s’écrire en Samarie : il y a deux mois, la Knesset a abrogé la loi de 2005 sur le désengagement [de Judée Samarie], ouvrant ainsi le nord de la Samarie aux communautés juives, et dimanche soir, la Yeshiva de Homesh, l’un des villages pionniers évacués par le gouvernement Sharon, puis Bennet/ Lapid, a été réinstallé dans une maison permanente, sur un terrain de l’État, à quelques centaines de mètres de son emplacement d’origine.
Comme on pouvait s’y attendre, Haaretz n’a pas beaucoup apprécié. La gauche ashkénaze non plus. Le quotidien d’extrême gauche a publié un article disant :
« La semaine dernière, des travaux ont été effectués – sans permis et en violation de la loi – pour préparer la zone, avec l’approbation de Gallant et du ministre de la Défense Bezalel Smotrich. Les responsables de l’appareil de sécurité ont clairement fait savoir à l’échelon politique que, selon eux, ces travaux devaient être interrompus, mais l’échelon politique a refusé de les arrêter. »
Comme me l’a dit un jour le professeur Emmanuel Navon, « si c’est dans Haaretz, c’est probablement faux ».
Les États-Unis de Biden et la France de Macron n’ont pas non plus apprécié. Normal, ils se disent amis d’Israël.
- Le 21 mai, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a publié une déclaration disant :
« Nous sommes profondément troublés par l’ordre du gouvernement israélien qui autorise ses citoyens à établir une présence permanente dans l’avant-poste de Homesh, dans le nord de la Rive Ouest, qui, selon la loi israélienne, a été construit illégalement sur des terres palestiniennes privées [ce n’est pas le cas]. Cet ordre est incompatible avec l’engagement écrit de l’ancien Premier ministre Sharon envers l’administration Bush en 2004 et avec les engagements de l’actuel gouvernement israélien envers l’administration Biden [ce n’est pas exact]. L’avancement des implantations israéliennes Rive Gauche [du fleuve Jourdain] est un obstacle à la réalisation d’une solution à deux États [qui n’est pas une solution]« .
Faut-il rappeler à ce fonctionnaire l’existence des Accords d’Oslo que les Arabes ont signé, dans lesquels la zone C (où se trouve Homesh], est entièrement géré, construit, contrôlé, administré, par Israël ?
Un communiqué du ministère français des Affaires étrangères indique que « cette décision est contraire au droit international [Ah tiens, quel article ? Le ministère confond les recommandations non-contraignantes, et le droit international] ainsi qu’aux engagements pris par Israël lors des réunions d’Aqaba et de Charm el-Cheikh [Ah tiens, lesquels ? Le ministère invente des choses qui n’existent pas*]« .
Venez à Homesh, la yeshiva qui bouleverse deux pays et Haaretz !
L’installation a été rendue possible par des dons provenant d’Israël et de la communauté juive mondiale, et a été réalisée par les étudiants de la yeshiva Homesh et des bénévoles. Une fois les travaux terminés, tôt lundi matin, le chef du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, est venu placer une mézouza à l’entrée de la Beit Midrash et a déclaré :
« Je suis très heureux de voir que la Beit Midrash est un lieu de culte pour les juifs. C’est un moment historique. Nous sommes à quelques pas de corriger la terrible injustice de la déportation de Homesh.
Depuis la déportation, nous avons travaillé jour et nuit pour corriger l’injustice qui n’était pas seulement personnelle, pour les déportés, mais pour toute la nation d’Israël. Il y a environ deux mois, la Knesset a officiellement supprimé la marque de Caïn de la déportation des lois de l’État d’Israël. Il s’agit là d’une nouvelle étape sur la voie d’une rectification complète. Nous reviendrons toujours à Ganim, Kadim et Sa-Nur. La nation d’Israël relève la tête aujourd’hui ».
Ganim, Kadim et Sa-Nur sont trois autres villages pionniers juifs que le régime Sharon a déracinées en 2005. Yossi Dagan résidait à l’époque à Sa-Nur.
Sharon a décidé d’évacuer les quatre villages, afin de prouver à l’administration Bush que son désengagement planifié n’inclurait pas seulement Gaza mais serait également la première étape d’une évacuation massive des Juifs de Judée et de Samarie. Et lorsque le département d’État proteste désormais que cela est « incompatible avec l’engagement écrit de l’ancien Premier ministre Sharon envers l’administration Bush en 2004 », cela signifie que cela était censé être le début du déracinement de tous les Juifs de Judée et de Samarie.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
Pour suivre les événements absolument en temps réel, abonnez-vous à la chaîne de notre partenaire, Israel Eternel, en cliquant ici : https://t.me/israeleternel.
* Feuille de route de Charm el Sheikh
- Phase 1 : mettre fin à la violence et normaliser la vie des Arabes
- Les Arabes sont tenus de déployer des efforts pour démanteler les organisations terroristes et cesser tout acte de violence. [Cela ne s’est pas produit]
- Israël est invité à se retirer des zones arabes occupées depuis septembre 2000 [Israël l’a fait] et à geler toutes les activités de construction de villages pionniers [Israël n’a construit qu’en zone C].
- Phase 2 : Création d’un État palestinien indépendant avec des frontières provisoires.
- Les Arabes sont censés mettre en place les institutions nécessaires au fonctionnement de l’État [ils ne l’ont pas fait, Gaza et Ramallah sont en conflit ouvert], avec le soutien de la communauté internationale [qui a été impuissante à régler leur différend].
- Israël devait faciliter la création d’un État palestinien en se retirant davantage des zones arabes et en améliorant la liberté de mouvement des Arabes [Israël l’a fait, tout en réduisant la capacité de mouvement des terroristes].
- Phase 3 : Accord sur le statut permanent et règlement de paix global
- Des négociations sur les questions relatives au statut final, notamment les frontières, Jérusalem, les villages pionniers, les réfugiés et la sécurité, doivent être menées afin de parvenir à un accord de paix permanent [aucune négociation n’a eu lieu : les Arabes ont tenté d’imposer leurs demandes comme préambule aux négociations].
- Un accord de paix définitif établirait un État palestinien indépendant et viable vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité [Sans commentaire].
- Il convient de noter que la feuille de route pour la paix a été confrontée à de nombreux défis et que sa mise en œuvre a été incomplète – et pourtant, le ministère français y fait référence en exigeant d’Israël ce qu’il ne demande jamais aux Arabes. Les détails et les engagements spécifiques de chaque phase ont fait l’objet de négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne, et les progrès ont été inégaux au fil des ans pour finalement capoter.