Lundi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a annoncé qu’il suspendait la législation sur la réforme judiciaire jusqu’à la cession d’été afin de permettre des négociations avec les partis d’opposition pour trouver un terrain d’entente.
Mardi matin, les partis d’opposition ont découvert que la coalition avait soumis au vote du plénum la première phase du projet de loi, qui porte sur la composition du comité chargé d’élire les juges. Le projet de loi avait été finalisé en commission lundi.
Cette décision s’explique par une raison technique et surtout politique :
- Le protocole de la Knesset exige qu’un projet de loi soit soumis au moins 24 heures avant que le plénum ne puisse voter à son sujet.
- Désormais, la coalition peut donc soumettre le projet de loi original à tout moment. La composante politique à cette démarche, c’est le message aux partis d’opposition : « si vous refusez de négocier, si vous vous retirez des négociations, le projet de loi deviendra loi en un instant ».
Cela n’a pas été apprécié par l’opposition, on s’en doute, qui y a vu une nouvelle preuve que le gouvernement n’envisage pas de négocier de bonne foi.
Bien que le secrétaire de la Knesset, Dan Marzouk, ait souligné qu’il s’agissait simplement d’une étape technique, le président d’Israël Beiteinu, Avigdor Liberman, a tweeté un « je vous le dis » de colère :
« Comme je l’avais prévenu, Netanyahou a encore menti. Au lieu d’entamer une véritable négociation avec le président et de combler le fossé qui sépare la nation d’Israël, la coalition crache au visage de l’opinion publique [Israel247 : encore l’inversion, car c’est l’opposition qui a craché au visage de la majorité des Israéliens] et, à la minute même, a mis en place « La loi fondamentale : Le pouvoir judiciaire et les tribunaux » sur la table de la Knesset. Cela signifie qu’à tout moment, elle peut être votée et adoptée par la plénière. Il s’agit d’une arme pointée sur notre temple dans tous les sens du terme ». [Là dessus, Lieberman a raison. Et alors, les manifestations étaient elles-aussi une arme pointée sur la tempe du gouvernement]
En réalité, il n’est pas extravagant que l’opposition sente qu’ils ont un pistolet sur la tempe, avant les négociations. Tant de mensonges et de malhonnêteté dans la description de la réforme, ça le vaut bien. Les électeurs de droite ne seront pas mécontent que leurs représentants élus jouent les durs. C’est pour cela qu’ils ont voté pour eux !
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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