Un an après avoir fui la Judée, un neveu du défunt terroriste Yasser Arafat est revenu à Gaza et défie le successeur de son oncle, le président Mahmoud Abbas, âgé de 86 ans.
Nasser al-Kidwa, 69 ans, ancien ministre palestinien des Affaires étrangères, a qualifié l’Autorité palestinienne d’Abbas de « totalitaire » et a déclaré qu’elle agissait au mépris des personnes qu’elle est censée servir et qui vivent sous occupation israélienne.
« Il fait ce qu’il veut, sans aucune considération pour quoi que ce soit », a déclaré Kidwa à propos d’Abbas, dont le soutien parmi les Arabes s’est effondré, selon les sondages. « Ni la loi, ni les institutions, ni les traditions, même familiales ».
Kidwa est retourné dans la bande de Gaza sous blocus sécuritaire israélien et égyptien après un an d’exil auto-imposé en France, et a déclaré à l’AFP depuis l’enclave qu’un retour en Judée Samarie ne serait pas sûr.
La bande de Gaza est contrôlée depuis 2007 par le groupe terroriste islamiste Hamas, rival acharné du mouvement laïc Fatah d’Abbas, cofondé par Yasser Arafat en 1959.
M. Kidwa a été exclu du Fatah l’année dernière après avoir tenté de constituer une liste de candidats pour défier les fidèles d’Abbas lors des élections législatives prévues pour mai 2021.
La décision d’Abbas d’annuler ces élections, qui auraient été les premières élections palestiniennes depuis 15 ans, a alimenté de nouvelles accusations d’autoritarisme.
Un flot de visiteurs – dirigeants locaux, universitaires et personnalités religieuses – ont rendu visite à Kidwa dans son bureau de la ville de Gaza.
Il a affirmé qu’il y avait une large prise de conscience des tendances dictatoriales d’Abbas, y compris au sein du Fatah.
« Il ne s’agit pas de voir les problèmes. Il s’agit de trouver le courage nécessaire pour se lever et dire non, nous ne pouvons pas agir de cette façon », a-t-il déclaré.
M. Kidwa a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il a appelé l’effondrement des institutions arabes, dont la portée est limitée par la situation auto-infligée par le refus des Arabes de vivre en paix avec leur voisin juif, mais qui restent significatives.
Le Conseil législatif palestinien ne s’est pas réuni depuis 2007, année où le Hamas a pris le pouvoir à Gaza à la suite de combats de rue avec l’AP.
« Les institutions ont été détruites, parfois, je dirais même à dessein », a déclaré Kidwa. « Il (Abbas) gouverne par décret, et des décrets qui sont ridicules », a-t-il ajouté. « Du temps d’Arafat, il y avait des désaccords politiques… Mais pas de peur ».
Abbas dirige actuellement le Fatah, l’AP et l’Organisation de libération de la Palestine, ce qui lui donne effectivement le contrôle total de la politique palestinienne en Judée.
Mais les signes de ressentiment se multiplient depuis des mois et entre deux maux choisissant le moindre, Israël fait ce qu’il peut pour soutenir Abbas dans l’espoir d’éviter que le Hamas ne prenne le contrôle de la Judée Samarie.
- De rares manifestations de rue anti-Abbas ont éclaté à Ramallah et dans d’autres villes à la suite de la mort, l’année dernière, de Nizar Banat, militant de premier plan et critique de l’AP.
- La semaine dernière, des échanges de tirs entre des militants et les forces de l’Autorité palestinienne ont été entendus dans le centre de Sichem, dans le nord de la Samarie, après l’arrestation par la police palestinienne d’un membre éminent du Hamas. Certains habitants de la ville ont reproché à Abbas de poursuivre sa coopération avec Israël en matière de sécurité.
- Beaucoup pensent qu’Abbas, dont la santé fait l’objet d’intenses spéculations, a déjà choisi son successeur.
En mai, il a publié un décret nommant Hussein Al Sheikh, un initié puissant, comme nouveau secrétaire général de l’OLP, une décision largement considérée comme une onction.
Al Sheikh est considéré par beaucoup comme impopulaire, avec seulement deux pour cent des Arabes le souhaitant comme leur prochain dirigeant, selon un sondage du Palestinian Center for Policy and Survey Research.
Selon Kidwa, tout accord visant à installer Al Sheikh, ou toute autre personne, à la tête du pays, à la suite d’un accord antidémocratique élaboré par « 15-20 personnes dans une pièce pleine de fumée », serait « refusé par le peuple arabe ».
Comme de nombreux experts, il a averti qu’étant donné les divisions politiques arabes et l’absence d’un successeur évident, les jours suivant la mort d’Abbas pourraient être « chaotiques » et « peut-être violents. »
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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