• Politique de cookies (UE)
mardi 23 décembre 2025
Aucun résultat
Voir tous les résultats
NEWSLETTER
Israël 24/7
Contactez-nous
  • Accueil
  • Actualité
  • Politique
  • Opinions
  • Patrimoine
  • Dossiers
  • Sondages
  • Accueil
  • Actualité
  • Politique
  • Opinions
  • Patrimoine
  • Dossiers
  • Sondages
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Israël 24/7
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Accueil Dossiers

Australie : Un rythme implacable de haine antisémite

Par la rédaction
19 Déc 2025
Australie : Un rythme implacable de haine antisémite


Fern Sidman est rédactrice en chef des nouvelles à Jewish Voice. Voici son récit :

Dans la longue histoire de l’image multiculturelle de l’Australie, la nation s’est toujours enorgueillie de sa tolérance, de son harmonie civique et de la confiance tranquille d’une société largement isolée des expressions les plus laides de la haine antisémite qui ont marqué d’autres régions du monde. Cependant, depuis le 7 octobre 2023, cette auto-perception s’érode à un rythme inquiétant.

Une succession alarmante d’incidents antisémites, croissant en fréquence, en gravité et en audacité, expose une réalité que les Australiens juifs signalaient à des oreilles sourdes depuis des années : l’antisémitisme n’est plus latent, codé ou marginal. Il est effronté, normalisé et de plus en plus violent. Ce qui a commencé par des chants appelant à l’extermination des juifs et la destruction d’Israël a métastasé en incendies criminels, menaces et finalement meurtres de masse.

La chronologie n’est plus anecdotique ; elle est la preuve. Ensemble, ces incidents forment non pas une collection aléatoire de crimes, mais un schéma cohérent, racontant une histoire de radicalisation, d’échec institutionnel et du péril moral d’une société qui hésite trop longtemps à confronter la haine lorsqu’elle est encore « seulement » rhétorique.

La période post-7 octobre a commencé par un moment qui aurait dû choquer la conscience nationale

  • Le 8 octobre 2023, à peine un jour après le massacre du Hamas dans le sud d’Israël, des centaines de personnes se sont rassemblées devant l’Opéra de Sydney, l’un des symboles nationaux les plus vénérés d’Australie, pour scander « gazez les Juifs ». La phrase n’était ni métaphorique ni ambiguë. C’était une invocation directe de l’Holocauste, criée publiquement, sans excuses, et initialement accueillie par une indifférence institutionnelle plutôt qu’une condamnation décisive.

Ce moment a marqué une rupture psychologique. Il signalait aux extrémistes que les limites du discours acceptable avaient changé. Ce qui a suivi, avec une prévisibilité glaçante, était une escalade.

  • Jusqu’à décembre 2023, de multiples menaces à la bombe ont été proférées contre des synagogues à travers le pays. Bien que beaucoup se soient avérées être des canulars, leur impact était réel : des familles juives évacuaient des espaces sacrés, des enfants étaient renvoyés chez eux depuis les écoles, et une communauté déjà sur les nerfs absorbait un nouveau message : leur sécurité était conditionnelle.
  • Alors que 2024 avançait, l’hostilité antisémite a commencé à se concentrer moins sur des slogans abstraits et davantage sur l’infrastructure physique de la vie juive.
  • Le 25 mai, la plus grande école juive d’Australie à Melbourne a été recouverte de graffitis haineux, une attaque visant non seulement un bâtiment, mais des enfants. Le symbole était indéniable : même l’éducation juive, même les mineurs, étaient désormais considérés comme des cibles légitimes.

En octobre 2024, le rythme s’est accéléré

  • Une boulangerie juive à Sydney a été couverte de graffitis antisémites, incluant des menaces explicites contre ses propriétaires juifs.
  • Quelques jours plus tard, une brasserie à Bondi, Curly Lewis Brewing Company, a eu sa porte d’entrée incendiée après avoir été confondue avec un deli casher juif voisin. L’erreur n’a pas atténué l’intention. Lorsque la haine est indifférenciée, la précision devient sans importance.
  • Le 20 octobre 2024, la cible prévue a été atteinte directement. Lewis’ Continental Kitchen, un restaurant casher, a été incendié dans une claire attaque criminelle.

Pour les Australiens juifs, ce fut un moment de reconnaissance amère : le schéma familier de l’histoire européenne se répétait. D’abord les mots. Puis les graffitis. Ensuite les incendies.

Le 21 novembre 2024, la violence s’était infiltrée dans la vie résidentielle

  • Des voitures ont été incendiées et des bâtiments vandalisés dans un quartier juif à Sydney. Le message n’était plus confiné aux institutions ou aux entreprises ; il était territorial. Les Juifs étaient informés, implicitement et explicitement, que leur présence elle-même était une offense.
  • Le mois suivant, le 6 décembre 2024, la synagoge Adass Israël à Melbourne a été incendiée dans ce que les autorités ont décrit comme une attaque criminelle terroriste. Une maison de prière, un ancre communautaire, un refuge historique, a été réduite à une scène de crime. Pour beaucoup, c’était un tournant : la reconnaissance que ce que l’Australie affrontait n’était pas une bigoterie sporadique, mais une violence organisée, idéologiquement motivée.

La nouvelle année n’a apporté aucun répit

  • Le 7 janvier 2025, un homme a menacé des fidèles à la synagoge Chabad North Shore à Sydney.
  • Trois jours plus tard, la synagoge Allawah a été vandalisée avec des croix gammées [les néo-nazis partagent avec les islamistes l’amour d’Hitler].
  • Le 11 janvier, une tentative d’incendie criminel a ciblé la synagoge de Newtown.
  • Le 21 janvier, un centre de garde d’enfants juif à Sydney avait été incendié et vandalisé, une autre attaque sur les plus vulnérables, et un autre rappel que la visibilité juive elle-même était devenue dangereuse.

Ce ne furent pas des crimes de passion. Ce furent des actes d’intimidation destinés à instiller la peur, à forcer la dissimulation, à amener les Australiens juifs à se demander s’il était sûr de vivre ouvertement en tant que Juifs dans leur propre pays.

  • Peut-être l’un des incidents les plus glaçants a eu lieu le 12 février 2025, lorsque deux infirmières d’un hôpital de Sydney ont été suspendues après avoir déclaré publiquement sur TikTok qu’elles tueraient leurs patients juifs. Ce n’était pas un graffiti sur un mur ou un incendie dans un bâtiment ; c’était une expression d’intention génocidaire au sein d’une institution publique de confiance. Les implications étaient profondes. Si l’antisémitisme pouvait être exprimé avec autant de désinvolture par des professionnels de la santé, alors le problème n’était plus marginal. Il avait pénétré dans la circulation morale de la société.

À la mi-2025, la trajectoire était devenue indiscutable

  • Le 4 juillet, une attaque criminelle a visé 20 personnes participant à un dîner de Shabbat à la synagoge d’East Melbourne. Le fait que les victimes aient survécu n’a guère atténué l’avertissement : les événements de masse n’étaient plus hypothétiques.
  • Puis est venu le 14 décembre 2025. Deux tireurs ont ouvert le feu lors d’une célébration de Hanouka, tuant 15 personnes, dont un enfant, et blessant 29 autres. C’était l’attaque antisémite la plus meurtrière de l’histoire australienne. Un festival de lumière s’est transformé en scène de carnage. Des bougies censées symboliser la résilience ont illuminé le sang versé à la place. À ce moment-là, toute prétention restante s’est effondrée. Ce n’était plus une question de manifestation, de politique ou de géopolitique. C’était du terrorisme. C’était l’antisémitisme sous sa forme la plus nue et létale.

Tout au long de cette période, un refrain familier résonnait dans le discours public : que l’augmentation de l’antisémitisme était un sous-produit malheureux mais compréhensible de la colère suscitée par les événements au Moyen-Orient.

La chronologie démolit cet argument. Les Juifs étaient visés dans des synagogues, des écoles, des centres de garde d’enfants, des hôpitaux, des restaurants, des maisons et pendant des célébrations, des lieux sans aucun lien concevable avec la politique étrangère. Des slogans de l’Holocauste étaient chantés. Des croix gammées étaient dessinées. Des enfants étaient menacés. Des patients étaient pris pour cibles.

Ce n’était jamais une question de frontières ou de diplomatie. C’était une question de Juifs

L’histoire enseigne que l’antisémitisme se drape souvent dans le langage de la politique, mais son impulsion essentielle reste constante : la déshumanisation des Juifs en tant que collectif.

L’Australie confronte désormais les conséquences d’avoir trop longtemps cédé à cette masquerade. La leçon de cette chronologie est brûlante. La haine ne s’autocorrige pas. Lorsque l’antisémitisme est rationalisé, minimisé ou traité comme une préoccupation secondaire, il s’intensifie. Les mots deviennent des menaces. Les menaces deviennent des incendies. Les incendies deviennent des meurtres.

L’Australie se trouve maintenant à un carrefour familier pour de nombreuses sociétés avant elle. La question n’est plus de savoir si l’antisémitisme existe sur son sol ; la preuve est irréfutable. La question est de savoir si la nation possède la clarté morale et la volonté politique de le confronter de manière décisive avant que la prochaine date soit ajoutée à la liste. Pour les Australiens juifs, le coût du retard a déjà été mesuré en peur, traumatisme et vies perdues. Pour le pays dans son ensemble, le coût de l’inaction pourrait bien s’avérer encore plus élevé.

Inscription gratuite à la newsletter Israël 24/7
PartagerTweetEnvoyerEnvoyer
Article suivant
Oui ! Les juifs ont le droit de prier au Mont du Temple, selon la loi israélienne

Oui ! Les juifs ont le droit de prier au Mont du Temple, selon la loi israélienne

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Notre crédo

La raison d’être d’Israël 24/7 est de présenter des informations sur Israël de la manière la plus neutre et indépendante qui soit humainement possible d’atteindre.

Nos convictions : Israël est l’Etat du peuple juif sur ses terres ancestrales, dans les limites politiques fixées par les traités internationaux de la Société des Nations, la Déclaration de San Remo, la Déclaration Balfour, le mandat britannique sur la Palestine, les Accords d’Oslo, et les conclusions de la Cour d’Appel de Versailles de 2013.

Commentaires récents

  • GUIBOR dans Que faire de Tally Gotliv ?
  • Jérôme Destrid dans Que faire de Tally Gotliv ?
  • la rédaction dans Israël24/7 : fil actualité : le conflit en continu – 22 décembre
  • chouika dans Israël24/7 : fil actualité : le conflit en continu – 22 décembre
  • la rédaction dans Que faire de Tally Gotliv ?
  • valerie dans Ministre de la Culture Miki Zohar : « Je ne permettrai pas une prise de contrôle du cinéma israélien par l’extrême gauche »
  • valerie dans Que faire de Tally Gotliv ?
  • Francis Claude NERI dans Le B’nai Brith accuse : l’UE ferme les yeux sur le financement du terrorisme par l’Autorité palestinienne
  • Francis Claude NERI dans Le B’nai Brith accuse : l’UE ferme les yeux sur le financement du terrorisme par l’Autorité palestinienne
  • milou dans Le B’nai Brith accuse : l’UE ferme les yeux sur le financement du terrorisme par l’Autorité palestinienne

Archive

Archives

Contact

Vous avez des informations à nous transmettre où vous souhaitez contacter l’équipe de rédaction ?

Contactez-nous

© 2021 Israel24/7

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil

© 2021 Israel24/7

Go to mobile version
×