Alors que l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) de cette année touche à sa fin, Taïwan et Israël, deux démocraties dotées d’économies de classe mondiale et d’excellents résultats en matière de Santé publique, ont une fois de plus été respectivement exclues et critiquées par le forum mondial, perpétuant ainsi un schéma familier d’injection de politique au cœur de discussions censées améliorer la santé publique.
L’AMS, l’organe décisionnel de l’Organisation mondiale de la santé composé de 194 pays membres, s’est réuni à Genève, en Suisse, la semaine dernière du 22 au 28 mai.
Israël
À l’ordre du jour de l’Assemblée mondiale de la santé de cette semaine figurait la discussion d’un rapport de l’OMS intitulé « Health conditions in the occupied Palestinian territory, including east Jerusalem, and in the occupied Syrian Golan ».
Dans ce rapport, l’OMS demande à Israël de mettre fin « aux restrictions de mouvement, aux fermetures, aux pratiques de démolition et/ou de déplacement, et de s’abstenir de faire un usage excessif de la force », en présentant les problèmes de santé publique des Palestiniens à Gaza et en Judée Samarie comme étant principalement le résultat de l’oppression israélienne.
Par exemple, le rapport indique que
- « l’écart dans la disponibilité des vaccins … a soulevé des questions sur la responsabilité d’Israël en tant que puissance occupante pour la fourniture de vaccins à la population palestinienne protégée en Judée Samarie et dans la bande de Gaza ».
- Ainsi, le rapport ignore que les accords d’Oslo, auxquels Israël et les Palestiniens ont souscrit, stipulent explicitement que « les pouvoirs et les responsabilités dans le domaine de la santé en Judée Samarie et dans la bande de Gaza seront transférés à la partie palestinienne ».
- L’accord précise également que les Palestiniens sont responsables de l’élaboration, de la mise en œuvre et de la gestion de leurs propres programmes de vaccination.
En ce qui concerne Gaza,
- le rapport de l’OMS ne mentionne jamais le Hamas, l’organisation terroriste qui gouverne le territoire,
- ni le fait qu’Israël a discrètement formé des professionnels de santé gazaouis à la lutte contre le COVID-19.
Pour le Golan,
- le rapport a également omis de mentionner que les personnes vivant dans le Golan, une région stratégique située à la frontière nord d’Israël et précédemment envahie par la Syrie, bénéficient d’un « accès total aux soins de santé universels », pour citer le rapport de l’OMS de 2021.
- Aucun des deux rapports ne note que le gouvernement syrien a régulièrement bombardé des hôpitaux au cours de la dernière décennie, pendant la guerre civile en Syrie.
Palestiniens oubliés
- Les rapports ne parlent pas des Palestiniens qui vivent en Syrie, au Liban et ailleurs, souvent dans des conditions sanitaires horribles.
- Seules les populations palestiniennes dont on peut dire qu’elles vivent sous « occupation » israélienne sont mentionnées.
Ce n’est pas la première fois que l’Assemblée mondiale de la Santé porte une attention négative contre Israël.
- En 1968, l’assemblée a demandé au directeur général de l’OMS de faire un rapport sur les personnes déplacées par la guerre des Six Jours de 1967.
- C’est ainsi que le Conseil exécutif de l’OMS a commencé à soumettre des ordres du jour garantissant des résolutions et des rapports contre Israël, et qui critiquent largement l’État juif pour sa politique à l’égard des Palestiniens.
- Le rapport de l’année dernière contre Israël et les résolutions associées ont occupé une journée entière de la conférence de huit jours de l’AMS.
David May, analyste principal de la recherche à la Fondation pour la défense des démocraties, a noté que dans le rapport de 2021,
- Israël était accusé que le déversement des eaux usées des pionniers israéliens avaient un impact négatif sur les conditions sanitaires en Judée Samarie,
- mais ne mentionnait pas le déversement des eaux usées palestiniennes.
- Ni le fait que plus de 85 % des eaux usées palestiniennes en Judée Samarie ne sont pas traitées, selon un rapport de la Banque mondiale de 2018.
« Défauts analytiques mis à part, le principal défaut du rapport [de l’OMS] est qu’il applique à Israël un double standard en en faisant le seul pays soumis à une résolution et à un rapport annuels », écrit May. « Ce double standard est un exemple parfait de la haine des Juifs codifiée dans la définition de travail de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. »
L’approche de l’OMS à l’égard d’Israël est frappante compte tenu du statut de l’État juif à l’avant-garde de la recherche médicale de pointe. Israël a également reçu des rares éloges internationaux des médias pour son déploiement rapide du vaccin COVID-19.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org