Nir Hefetz, l’ancien porte-parole de Benjamin Netanyahou devenu témoin d’État au procès de l’ancien Premier ministre, a témoigné pour le troisième jour du procès devant le tribunal de district de Jérusalem de ce qui s’est passé le jour de l’élection 2015.
Il a affirmé que contrairement aux messages qu’il transmettait à divers médias, le site Web Walla était « unique » en ce que ses messages étaient transmis directement au propriétaire du site, Shaul Alovich.
« Walla a été recruté – Elovich et Yeshua (le PDG) étaient entièrement mobilisés pour la victoire de Netanyahou aux élections », a déclaré Hefetz.
Hefetz a parlé des priorités de Netanyahou concernant le contenu qui a été transmis à Walla, et de qui était responsable de sa conception.
« C’est une idée que Benjamin Netanyahou a approuvée ou conçue, il avait certainement l’autorité pour la transmettre à Alovich », a-t-il dit.
La réponse de Walla a été totale. En fait, le quartier général du Likoud et nous-mêmes avons déterminé quels étaient les éléments, tout ce que nous avons demandé a été fait jusqu’au bout sans réserve », a témoigné Hefetz.
Walla changeait le titre de son interview, ce que Hefetz considère comme une « ligne rouge » dans la presse. Selon lui, cela n’est pas éthique, même dans les publications loyales à un politique. Hefetz affirme que Netanyahou lui dictait tous les messages, et qu’il les écrivait. Des instructions ont également été données sur les documents à publier à la veille des élections et sur les interviews. On a notamment dit à la publication qu’il était interdit de fournir du matériel sur la manifestation, une manifestation alternative de la droite :
« Tout ce que nous avons demandé a été fait jusqu’au bout, sans aucune objection ».
Dans un autre incident, cité dans l’acte d’accusation et évoqué au tribunal, il a été demandé de publier un article critique sur le rapport de l’Auditeur général sur les frais de subsistance du Premier ministre.
Nir Hefetz a également déclaré qu’il avait personnellement tenu la porte de son bureau à Balfour pour que personne ne voie Netanyahou filmer la fameuse vidéo de 2015 (« Les Arabes vont dans les bureaux de vote »)
Hefetz a ajouté : « je n’ai jamais enregistré Netanyahou intentionnellement, c’était par accident ».
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