Le directeur de l’Association des écrivains israéliens a déclaré devant l’assistance être « un Juif athée », sans ambages et sans s’abstenir d’émettre pourtant un nouvel oxymore : Israël, un État juif et démocratique – invention incohérente et préfabriquée par les juifs… qui se contredit et ne peut exister. Une démocratie ne peut pas être juive, chrétienne, musulmane, bouddhiste ou autre. Aucune foi, aucune race, aucun identifiant… un civil commun, peu importe ses croyances personnelles.
Dans ce cas, faudrait-il aussi lui rappeler qu’être juif et athée est incompatible, incohérent, ridicule et faux. On est juif, pas seulement par naissance, mais surtout par croyance. Si vous ne croyez pas en Dieu, aux lois de Moïse, comment pouvez-vous être Juif ? Faudrait-il lui rappeler aussi, que les Hébreux, à la sortie d’Égypte, ont été contraints de vagabonder quarante ans dans le désert dans le but d’une épuration de l’ancienne génération sous influence idolâtrique égyptienne ? Nous savons tous que l’épuration n’a jamais été complète puisque le Veau d’Or a été érigé à Dan et Béthel par les Juifs du nord d’Israël.
« Le roi fondateur du royaume d’Israël, Jéroboam 1er, après le schisme politique qu’il a provoqué, fait ériger à Dan et Béthel, aux deux extrémités de son nouveau royaume, des veaux d’or en tant que symboles de Dieu.
Craignant que son peuple se réunisse au royaume de Juda, Jéroboam organise un nouveau sacerdoce et enjoint à la population de ne plus aller au culte au temple de Salomon, mais plutôt de se convertir à l’idolâtrie et d’apporter des offrandes aux sanctuaires qu’il vient d’ériger, renforçant ainsi l’indépendance politique du royaume d’Israël vis-à-vis de Jérusalem, du Temple et des prêtres. Cette politique est ensuite suivie par presque tous les rois d’Israël ».
L’histoire a la mauvaise manie de se répéter. Aujourd’hui, ce n’est plus le judaïsme qui est concerné, mais une espèce de nouvelle idolâtrie progressiste qui séduit la population israélienne, prétendument laïque. Cette population sans foi, s’identifie comme athée et forme la majorité des Kaplanistes qui demandent la destitution du distinctif « Israël, État Juif et démocratique », le réduisant à « État démocratique » à l’instar des pays d’Europe et des USA. Dans ce cas, c’est le rêve de tous les arabo-musulmans d’Israël et de ses voisins… Enfin, ils seront aidés par des Israéliens de tous bords, ainsi que ceux qui ont renié leur identité juive.
Rien de surprenant donc, d’apprendre que la fameuse « conceptia » est de leur composition. Les Kaplanistes (manifestants de l’avenue Kaplan de Tel-Aviv) ont infecté tous les rangs de la société israélienne, plus ou moins conservatrice.
Parmi eux, nous découvrons des cadres responsables de l’armée de terre, de mer et de l’air, dont quelques-uns ont permis/ou négligé sciemment l’attaque du 7 octobre 2023. Il m’est difficile d’admettre que certains de leurs composants aient contribué d’une façon ou d’une autre, à cette horreur.
Mais aussi, c’était trop flagrant pour que cela ne soit dû qu’au hasard, qu’à une coïncidence/négligence. Tous les responsables et leurs instruments de détection, qui avaient pour devoir de surveiller et d’alerter l’armée, ses services de secours et ceux de sécurité, s’étaient brusquement éteints, étouffés… Comment admettre une négligence de cette envergure ?
Que le chef d’État-major, démissionne 15 mois après l’attaque, alors que cela aurait dû lui être imposé au lendemain même de l’assaut, est aussi étrange qu’insolite… C’est valable tout autant pour les responsables des services secrets, et tant d’autres affiliations… On peut prétendre que la guerre faisait rage, et l’urgence a empêché l’action de se dérouler. Pourtant, au lieu de faire amende honorable et tenter un retour à plus de patriotisme, de décence et de droiture, ces individus, ont continué à sévir tant au sein du gouvernement qu’envers « la stratégie militaire », s’emparant même du flambeau des otages.
Et pourtant, le jeu s’est perpétué, nonobstant la perte pénible des enfants d’Israël… de jeunes recrues, jeunes pousses qui devaient remplir le saint devoir de protéger cette patrie divisée, que rien ne semble l’aider à se ressouder.
Ce qui m’avait le plus frappé dans cette déclaration, c’étaient l’audace, l’arrogance, le dédain d’énoncer en public son affiliation à l’athéisme… comme si cela était un privilège. Peut-être c’en est un. Pas pour moi. J’ai fui, la crainte, l’isolement, l’embarras d’être reconnue juive dans un milieu antisémite. Et cela est valable de nos jours, en dépit du progrès, de l’émancipation et de la démocratie… Tout est revenu, depuis les croix gammées sur les murs des crèches juives, qu’en public. Les juifs ne sont plus admis aux universités des pays démocratiques, et leurs travaux refusés par les maisons d’édition.
Sommes-nous destinés à servir de curée aux autres ? Allons-nous bientôt voir les magasins de juifs brûlés ? Les synagogues le sont déjà dans certains pays.
Avoir recours à l’athéisme comme échappatoire ? Pas moi !
NON, JAMAIS !!!
Thérèse Zrihen-Dvir
Mon grand-père croyant et respectueux des prières et traditions me transmis l’amour du judaïsme. Les traditions ont été respectées. Mais je ne peux croire en un éternel créateur. Alors oui je suis comme de très nombreux juifs, car c’est ainsi que l’on m’étiquette, un religieux, un croyant.
Et maintenant, kaplaniste selon vous. Ouille, je ne suis jamais allé manifester. Je n’approuvais pas ces manifestations ni l’idée d’un monde de bisounours.
Le mépris et la brutalité de votre billet vont vous mettre à dos pas mal de mes proches. Tant pis et même des « croyants ».
C’est la magie et les bienfaits de la liberté d’expression, si limitée en France : exposer des idées, débattre respectueusement, sans l’obligation d’être d’accord.
Israël24/7 a une rubrique opinion, des auteurs nous soumettent leurs articles, et nous ne publions pas ceux qui sont trop loins de notre ligne éditoriale (message à certains auteurs grincheux : être publié sur notre média est un privilège et non un droit, ne pas les publier n’est donc pas de la censure).
Corrections car sous le coup de l’émotion le clavier de mon smartphone m’a joué des tours:
Mon grand-père croyant et respectueux des prières et traditions m’a transmis l’amour du judaïsme. Les traditions ont été respectées. Mais je ne peux croire en un éternel créateur. Alors oui je suis comme de très nombreux juifs, car c’est ainsi que l’on m’étiquette, ni un religieux, ni un croyant.
Et maintenant je serai alors à ranger dans les kaplanistes selon vous. Ouille…..
Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas se sentir juif, aimer et soutenir Eretz-Israël, étudier l’hébreu, et être néanmoins athée.
La Shoah a frappé autant les Juifs religieux que les Juifs athées. On appartient d’abord au peuple juif. Celui-ci a conservé son identité et sa cohésion pendant la diaspora grâce à la religion qui est d’ailleurs pour une large part une religion commémorative qui consacre l’histoire du peuple juif: Pessah, Pourim ou Hannouka sont des sortes de fêtes « nationales ».
Le sionisme a été fondé par des laïcs et a même au début rencontré l’hostilité des religieux. Herzl a du déplacer le premier congrès juif de Münich à Bâle, parce que la communauté juive de Münich n’en voulait pas dans sa ville. Même encore aujourd’hui des ultra-orthodoxes refusent l’existence de l’état d’Israël et vont renforcer la propagande anti-sioniste.
Mais aujourd’hui, je vous l’accorde, on peut être sioniste et religieux croyant.