Trois cents trois universitaires israéliens (pour l’instant) ont signé une pétition diffusée par le groupe Professors for Political and Economic Resilience (alias Professors for a Strong Israel), qui soutient la réforme judiciaire du gouvernement.
Professors for a Strong Israel a été créé en 1988 et croit en l’importance de l’adhésion au sionisme et de l’attachement à l’héritage juif dans le droit et l’éducation. Ils prônent également une économie de marché.
Voici le texte de la pétition :
Nous, soussignés, universitaires de haut niveau, jugeons bon d’exprimer notre opinion comme suit :
- 1. Une réforme globale du système judiciaire est essentielle en raison de la révolution constitutionnelle menée par le professeur Aharon Barak, qui a bouleversé l’équilibre entre les branches du gouvernement en Israël.
- 2. La rupture de l’équilibre entre les branches du gouvernement et le pouvoir accru de la Cour ont été réalisés à l’aide d’une variété de dispositifs : le contrôle judiciaire de la législation majeure et surtout son extension aux lois fondamentales ; l’expansion du droit à « l’intérêt à agir » ; l’expansion de la doctrine de la justiciabilité ; l’expansion de l’argument de la raisonnabilité ; l’utilisation de l’interprétation objective de la finalité ; et l’habilitation excessive des conseillers juridiques du gouvernement.
Tous ces éléments se sont accumulés pour créer une perturbation excessive de cet équilibre.- 3. Le processus législatif en Israël laisse une grande place au débat, à la correction et à la persuasion. Le lieu approprié pour le débat sur les détails de la réforme est la Knesset, où des discussions de fond devraient avoir lieu entre les partisans et les détracteurs de la réforme, comme il est d’usage.
- 4. Dans la mesure du possible, il serait bon de maintenir la communication et de rechercher des accords généraux. Mais ceux-ci ne doivent pas entraver le processus vital de correction de la justice qui, ces dernières années, a outrepassé de manière excessive les limites des autres branches.
Voici la liste des signataires, ainsi que le site web dédié à la pétition, qui comptait 303 noms vendredi matin, et où vous pouvez ajouter votre nom aux signataires – si vous êtes médecin ou professeur.
