Channel 12 a fait le calcul : si l’on additionne les 160 000 marcheurs à Jérusalem, plus les quelques milliers à Haïfa, Tel Aviv et ailleurs, on obtient un bon quart de million d’Israéliens qui sont suffisamment en colère, ou inquiets, ou désinformés, ou agités par des agitateurs, contre le projet de loi visant à restreindre la clause de raisonnabilité de la Cour pour quitter leur domicile par 32 ° et manifester.
Le 1er novembre 2022, les cinq partis qui composent la coalition de Benjamin Netanyahou ont obtenu 2 304 964 voix.
Cela représente environ 48 % des votes bruts.
En raison du déplorable système de représentation parlementaire et du seuil minimum pour entrer à la Knesset, Netanyahou – comme les autres gouvernements avant lui – a pu former une majorité de 53,3 % à la Knesset. Ayelet Shaked a déclaré la semaine dernière que la coalition était extrêmement solide et homogène et qu’elle tiendrait trois ou quatre ans, c’est à dire vivante et dynamique, à moins que…
A moins que la résistance au vote prévu à la Knesset dans le courant de la journée de lundi réussisse à rompre cette coalition solide et homogène.
La coalition a une mission, cette semaine et deux actions possibles : baisser son froc ou respecter ses électeurs. Voter cette minuscule loi de réforme judiciaire devenue le symbole de la fin du monde juif par la propagande médiatique, ou exploser en plein vol et avouer que 250 000 manifestants bien entraînés, bien financés, bien dirigés par des professionnels de l’agit prop l’emporteront toujours sur 2 304 964 électeurs qui dorment.
Consolation : les méthodes utilisées aujourd’hui par la gauche ont conduit à la chute du gouvernement Lapid. Cela se reproduira. Cela porte un nom : démocratie. Quel balagan !
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org