L’Institut du monde arabe a été « conçu pour établir des liens forts et durables entre les cultures pour ainsi cultiver un véritable dialogue entre le monde arabe, la France et l’Europe. »
La fondation qui le finance a été créée en commun par la France, l’Algérie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, Djibouti, les Émirats arabes unis, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Oman, le Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Tunisie et le Yémen.
Un narratif qui exclut toute objectivité historique
Ces états fondateurs ont été rejoints par la Libye, l’Égypte et la Palestine. Rien d’étonnant donc à ce que cet établissement soutienne les aspirations palestiniennes.
Ce qui est regrettable, c’est que, pour ce faire, il ne se donne pas la peine de faire preuve d’un minimum d’objectivité et présente un narratif qui défie la réalité historique et occulte la réalité.
L’histoire juive jetée à la mer
« Ce que la Palestine apporte au monde », l’exposition de la honte qui s’ouvre ces jours au cœur de Paris et durera jusqu’au 19 novembre, est toute entière négation du droit d’Israël à exister et de la légitimité de l’État juif. Car la Palestine dont il est question n’est pas celle, toute pétrie d’histoire juive, qui est celle de la Bible, mais une Palestine imaginaire où les Juifs n’ont jamais vécu et où le temple de Salomon est pure invention.
Focalisation victimaire palestinienne
Les séminaires qui se tiendront du 31 mai au 19 novembre annoncent la couleur : la douleur palestinienne ; l’expérience carcérale en Palestine (rassurez-vous, il s’agit des geôles de l’Occupation et non des sinistres prisons de l’Autorité palestinienne où les détenus n’ont aucun droit, sont torturés et sont parfois battus à mort) ; discussion d’un ouvrage paru l’an dernier, « Des morts en guerre. Rétention des corps et figures du martyr en Palestine» -là encore on ne parlera pas de pauvres restes de soldats israéliens que le Hamas se refuse à rendre aux familles. Citons encore « (sur) vivre en Palestine » et enfin « Nouvelles formes de lutte et de mobilisation en Palestine. »
Une exposition contre la paix
Parmi les sujets qui ne seront sans doute pas évoqués, l’incitation, la haine du juif et l’antisémitisme que distillent les manuels scolaires palestiniens, la glorification du terrorisme aveugle qui fait des « martyrs » des modèles pour la jeunesse et par-dessus tout, le refus délibéré des autorités de Ramallah de chercher une solution négociée au conflit. Non seulement toutes les propositions israéliennes ont été rejetées – celles de la gauche comme celles de la droite, de Camp David à Ehud Barak, Ehud Olmert et Tsipi Livni – mais jamais la moindre contre-proposition n’a été faite. Quand l’occident ouvrira-t-il les yeux ?
L’IMA de Paris rêve d’un monde sans Israël
Les dirigeants palestiniens ne cherchent pas la solution du conflit, mais rêvent d’éliminer Israël. Ils s’indignent des vœux adressés pour le 75ᵉ anniversaire de son indépendance et Mahmoud Abbas demande à l’ONU de l’expulser, l’accusant de falsifier l’histoire (!).
Ils veulent croire au cri de ralliement des ennemis de l’État juif « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre. »
Est-ce là le message que l’exposition cherche à faire passer ?
© Michèle Mazel, reprit avec leur aimable autorisation d’un article publié dans Israël Magazine.