Tsahal déclare que l’accord sur les otages risque de connaître des rebondissements

Otages

Si tout se passe comme prévu, la première phase de l’accord d’otages entre Israël et le Hamas, dans le cadre duquel 50 otages détenus à Gaza devraient être libérés, débutera aujourd’hui vendredi.

Le Premier ministre Netanyahou visite la division de Tsahal à Gaza

Le Hamas tentera d’utiliser la « terreur psychologique »

Porte-parole de Tsahal, contre-amiral Daniel Hagari

Mais le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, tient un discours plus prudent. Il annonçait jeudi soir lors d’une conférence de presse, qu’il pourrait y avoir des « changements dans l’accord sur les otages avec le Hamas », et que le groupe terroriste « tentera d’utiliser la terreur psychologique » contre le public israélien.

Il indique que si les officiers ont effectivement contacté les familles des otages et les ont informées de leur libération, ils ont « formulé des réserves ».

« Ce seront des jours complexes, rien n’est définitif tant que cela ne se produit pas. Et même au cours du processus, il peut y avoir des changements à tout moment », dit le porte-parole.

« Il est important de noter que le Hamas est un ennemi impitoyable. Des jours difficiles nous attendent, la joie se mêlant à la tristesse.

Le Hamas tentera d’utiliser les jours de l’accord et la pause dans les combats pour répandre la peur, la désinformation et la terreur psychologique », ajoute Hagari.

L’accord n’est pas « la fin du processus, mais le début »

En réponse à une question d’un journaliste, Hagari explique :

« Nous avons des objectifs à atteindre : démolir le Hamas, ramener les otages, organiser les frontières pour qu’elles soient sûres et créer une dissuasion dans la région.

À ce stade de l’accord actuel avec le Hamas, tant qu’il n’a pas eu lieu, il n’a pas eu lieu. S’il se concrétise demain matin, il s’agira d’une période limitée au cours de laquelle nous ramènerons les otages, hommes et femmes, à la maison. Après cela, nous poursuivrons les combats. Le retour des otages se fait par étapes, tout comme la campagne militaire ».

« Les Israéliens croisent les doigts »

Mark Regev, porte-parole du Premier ministre Netanyahou

Le porte-parole de Netanyahou a déclaré aux médias étrangers : « les Israéliens croisent les doigts pour que les personnes enlevées reviennent ».

Mark Regev, le porte-parole anglophone du Premier ministre Benjamin Netanyahou a évoqué la fragilité de l’accord d’otages dans une interview avec CNN.

« Comme le président Biden, je pense que les Israéliens croisent les doigts pour que cela se produise effectivement et que nous verrons 13 Israéliens rentrer chez eux. C’est notre espoir, mais nous devons attendre et voir, nous savons à qui nous avons affaire.

Le Hamas est une organisation terroriste brutale et impitoyable et nous devons être prêts à toute éventualité », a ajouté Regev, « parce que le Hamas était sous la pression militaire, nous avons frappé ses commandants, nous avons éliminé ses hauts commandants – ils veulent ce temps mort. »

50 personnes enlevées rentreront chez elles, a rapellé Regv, mais à part elles, il y a 190 autres Israéliens retenus captifs par le Hamas. Le Hamas était sous la pression militaire, il veut ce temps mort, c’est un risque calculé. »

« La guerre n’est pas finie, les mouvements vers le nord ne seront pas autorisés »


Le porte-parole de Tsahal en arabe a déclaré ce matin aux habitants de Gaza :

« La guerre n’est pas finie, les mouvements vers le nord ne seront pas autorisés »

Moins d’une demi-heure avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le porte-parole de Tsahal, en arabe, le lieutenant-colonel Avihai Adrai, s’est adressé aux habitants de la bande de Gaza et leur a rappelé que la guerre n’était pas encore terminée.

« La cessation des attaques pour des raisons humanitaires est temporaire. Le nord de la bande de Gaza est une zone de guerre dangereuse et il est interdit de s’y déplacer », a écrit Adrai sur X.

« Pour votre sécurité, vous devez rester dans la zone humanitaire au sud de la bande de Gaza. Il est possible de passer uniquement du nord de la bande vers le sud via la route Salah al-Din. Le mouvement des résidents du sud de la bande de Gaza vers le nord ne sera en aucun cas autorisé. »

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