Tiens, tiens, les mauvaises langues se seraient trompées (elles ne le reconnaîtront jamais, je vous rassure), et Trump n’est pas le vassal de Netanyahou ?
Israël a demandé à l’administration Trump de ne pas lever toutes les sanctions contre le régime syrien, mais la demande a été rejetée, a rapporté Kan 11 News samedi soir. Selon le rapport, des proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont tenté de convaincre des membres de l’administration qui sont proches du président Donald Trump de ne pas supprimer les sanctions, avec pour objectif d’en conserver certaines pour de futures négociations. Cependant, les Américains se sont opposés à la demande.
Deux responsables israéliens ont déclaré à Kan 11 News que l’administration Trump avait promis à Israël des « compensations » en échange du refus.
La semaine dernière, le Congrès américain a voté pour mettre fin de manière permanente aux sanctions contre la Syrie imposées sous le dirigeant destitué Bashar Al-Assad, ouvrant la voie à de nouveaux investissements étrangers.
Trump avait déjà suspendu l’application des sanctions à deux reprises, suite à des appels de l’Arabie Saoudite et de la Turquie, deux soutiens clés du nouveau gouvernement syrien dirigé par l’ancien jihadiste Ahmed al-Sharaa.
Al Sharaa, qui dirige désormais le pays, a demandé l’abrogation complète des restrictions, avertissant que les entreprises resteraient réticentes à s’engager avec la Syrie tant que les sanctions demeuraient en vigueur dans l’économie mondiale.
Le Sénat a donc adopté l’abrogation de la loi Caesar de 2019 dans le cadre de son paquet de défense annuel, avec un vote de 77 contre 20, après approbation à la Chambre des représentants. La mesure attend maintenant la signature de Trump.
La loi Caesar, promulguée en 2019, a été nommée d’après un photographe militaire syrien anonyme dont les images documentaient les atrocités dans les prisons d’Assad. Cette loi avait imposé des restrictions vastes sur les investissements et coupé la Syrie du système bancaire international.
Vendredi, al-Sharaa a prononcé un discours au peuple syrien. Il a félicité l’Amérique pour la levée de toutes les sanctions et a remercié Trump, le prince héritier saoudien, le ministre qatari et le président turc.
Depuis qu’il a pris le pouvoir, le nouveau dirigeant syrien a cherché à se distancer de son passé terroriste et à présenter une image plus modérée. Israël n’a pas du tout baissé la garde.
