Selon une enquête récente menée par l’Institut Halil Shikaki, deux ans après l’attaque perpétrée par le Hamas, un appui considérable persiste parmi les Arabes en faveur du recours à la guerre, ainsi qu’une opposition farouche à la démilitarisation du mouvement.
Les données que vous allez lire proviennent d’un sondage récent du Palestinian Center for Policy and Survey Research (PCPSR)1, dirigé par Khalil Shikaki. Le sondage a été mené du 11 au 14 septembre 2025 auprès de 1 200 adultes (760 en Judée-Samarie, 440 à Gaza), avec une marge d’erreur de ±3 %.
Résumé chiffré vérifié :
| Question | Total | Judée Samarie | Gaza |
|---|---|---|---|
| Le 7 octobre 2023 était-il justifié ? | 53 % oui | 59 % | 44 % |
| Faut-il démilitariser le Hamas même au prix d’une reprise de la guerre ? | 69 % non | 78 % non | 55 % non |
| Avez-vous subi la perte d’un proche ou des blessures personnelles (Gaza) | – | – | 72 % |
| Sentiment d’insécurité (Judée Samarie) | 85 % | 85 % | – |
| (Comparaison : il y a 2 ans) | 50 % | 50 % | – |
Malgré deux années de conflit, la majorité des Arabes restent opposés à ce que le Hamas renonce à son arsenal.
- 53 % des sondés dans la Judée-Samarie et la bande de Gaza estiment que la décision du Hamas d’initier le massacre était justifiée.
- Ce taux de soutien est plus élevé en Judée-samarie (59 %) qu’à Gaza (44 %), parce que les habitants en subissent de plein fouet le coût élevé.
- Bien que le niveau de soutien ait diminué par rapport à ses pics en début de conflit, cette tendance indique un appui profondément enraciné dans la culture islamique de la guerre constante.
Les chiffres les plus marquants concernent la poursuite du conflit :
- 69 % des répondants s’opposent à la démilitarisation de Hamas, même au prix d’une reprise des hostilités.
- Cette opposition à la fin des combats est particulièrement forte en Judée-samarie (78 %) mais demeure majoritaire à Gaza (55 %), malgré le fait que 72 % des habitants de la bande aient déclaré avoir perdu un proche ou être blessés en raison du conflit.
- Par ailleurs, l’enquête révèle une augmentation notable du sentiment d’insécurité parmi les Arabes en Judée-samarie, où 85 % d’entre eux se sentent en danger, contre 50 % il y a deux ans.
Ces chiffres contredisent totalement les narratifs selon lesquels « les Gazaouis rejettent massivement le Hamas » : le soutien idéologique reste majoritaire, même si la popularité personnelle de Yahya Sinwar a chuté (de 52 % à 36 % en un an). Et ils sont très heureux qu’il ait réussi à tuer 1 200 juifs.