Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a entamé des discussions intensives avec différents ministères dans le but de doubler le nombre de Juifs en Judée et en Samarie, a rapporté Haaretz dimanche.
Le chef du parti du sionisme religieux a élaboré une proposition globale qui sera présentée au gouvernement dans les mois à venir, selon le journal.
Lors d’entretiens à huis clos (qui ont donc été fuités à Haaretz) avec des fonctionnaires du ministère de la Défense, au sein duquel il occupe le poste de ministre chargé des Affaires de Judée et de Samarie, M. Smotrich a exposé son plan.
Il prévoit prévoit non seulement une augmentation rapide du nombre de logements disponibles en Judée et en Samarie, mais aussi l’expansion de toutes les infrastructures nécessaires pour accueillir 500 000 résidents supplémentaires dans la région, y compris les routes, les transports publics, les possibilités d’emploi et les établissements d’enseignement. Les sources ont déclaré que Smotrich a exigé que le plan soit mis en œuvre dans les deux prochaines années.
Selon une source, lorsqu’on a demandé à Smotrich d’où viendrait l’argent pour financer la proposition, étant donné que son coût s’élèverait à des centaines de millions de shekels, dont aucun n’est inclus dans le budget bi-annuel qui sera présenté à la Knesset à la fin du mois, le ministre a balayé la question d’un revers de main, affirmant que le financement ne poserait pas de problème.
Citant des sources impliquées dans les pourparlers, le quotidien de gauche indique que parmi les principales exigences de M. Smotrich figure la construction d’infrastructures adéquates pour toutes les communautés juives existantes en Judée et en Samarie afin de réaliser cet objectif, que leur statut juridique ait été finalisé ou non.
Il s’est référé en particulier aux dizaines de petites villes connues sous le nom de « jeunes villes pionnières », même si nombre d’entre elles existent depuis des décennies, qui ont souffert de pénuries constantes d’eau et d’électricité ainsi que de dangers pour la sécurité en raison de leur situation, une situation qui a même conduit à une grève de la faim de plusieurs chefs de conseils régionaux dans le passé.
Les sources ont noté que Smotrich a déclaré que ces villages seraient légalisés dans les mois à venir, sans donner plus de détails. Très peu d’entre eux ont bénéficié d’une reconnaissance rétroactive au cours de toutes les années où les gouvernements de droite ont gouverné en Israël. Neuf d’entre eux ont été autorisés d’un seul coup en février, en réponse à une vague d’attentats terroristes palestiniens à Jérusalem, et cette mesure a été vivement critiquée par les ennemis d’Israël, y compris les États-Unis de Biden.
La légalisation prochaine de Homesh, l’une des quatre villes israéliennes du nord de la Samarie évacuées de force par le gouvernement Sharon dans le cadre du désengagement de 2005, fait également l’objet de critiques de la part de l’administration Biden, comme on peut s’y attendre : les Démocrates sont plus hostiles à Israël, les Républicains étant franchement amicaux.
L’article du Haaretz indique également que les autorités chargées de la Sécurité « devraient exprimer leur opposition à une grande partie » du plan. Il note également que « l’on s’attend » à ce que toute tentative de mise en œuvre de ses propositions soit examinée (entendre : rejetée) par la Haute Cour de justice, « et il n’est pas certain que le pouvoir judiciaire l’autorise dans sa forme initiale ». Oui, le judiciaire a encore la haute main sur les décision du pays.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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