Kobi Trabelsi, un homme haredi qui a tenté d’entrer en Jordanie avec sa femme et ses enfants, a raconté dimanche à la radio Reshet Bet le traitement que lui a réservé la police des frontières jordanienne, qui a refusé de le laisser entrer dans le pays à cause de ses payot (payès en Yiddish) :
« Quand ma femme s’est approchée pour essayer de parler au policier, il lui a dit en anglais, ‘coupez-les' », a rapporté Trabelsi. Jusqu’à présent, le ministère israélien des Affaires étrangères n’a pas réagi au comportement du douanier, qui dépend de l’État juif pour l’eau qu’il boit ».
Trabelsi explique qu’il a attendu avec sa famille pendant deux heures à la frontière israélo-jordanienne, et pendant ce temps, de nombreux Israéliens ont continué à franchir la frontière pour entrer en Jordanie.
L’un des Jordaniens nous a dit :
« Nous voulons vous laisser entrer, mais pendant la visite, vous devez cacher vos boucles de cheveux », raconte M. Trabelsi. « Il nous a parlé de la situation en Israël et nous a dit qu’ils étaient inquiets pour notre sécurité ».
Ce n’était pas la première fois qu’il se rendait en Jordanie, et lors de ses visites précédentes, il avait été autorisé à entrer malgré ses payès, même pendant le mois de Ramadan.
Après deux heures d’attente, les agents de la police des frontières ont tamponné leurs passeports et la famille Trabelsi, sa femme et leurs enfants, ont commencé à passer, mais un autre policier est apparu et les a retardés pendant encore une heure et demie.
Finalement, la police jordanienne a annulé les tampons de leurs passeports, et M. Trabelsi a déclaré que sa femme et lui ont décidé de retourner en Israël et de renoncer au plaisir de visiter la Jordanie.
La famille a également visité l’Égypte et le Maroc et affirme qu’il n’y a jamais eu de problème avec ses boucles ni les tzitzis qui dépassent de sa chemise – seulement en Jordanie.
On se souvient d’un autre incident encore plus choquant : le 21 février, le personnel de sécurité de l’aéroport international Queen Alia d’Amman a coupé les lanières des tefillins que portait dans son sac le rabbin Moshe Haliva, rabbin de la communauté séfarade de Dubaï. Le rabbin était sur un vol de correspondance entre Israël et Abu Dhabi, via Amman. Selon les Jordaniens, les lanières de cuir peuvent être utilisées « pour pendre une personne pendant un vol », c’est pourquoi elles ont été retirées.
C’est probablement pour remercier les Israéliens de l’aide vitale qu’ils apportent au royaume…
La dépendance jordanienne à l’égard d’Israël s’est considérablement accrue en 2022, et le royaume hachémite a acheté deux fois plus d’eau à Israël au cours du premier semestre de l’année qu’au cours des six premiers mois de 2021.
Ces dernières années, la Jordanie fait face à l’épuisement de ses sources d’eau naturelles et à l’augmentation de la consommation de sa population. La crise de l’eau déstabilise le royaume, et de vastes régions du pays ne reçoivent de l’eau qu’une fois par semaine. L’apport supplémentaire d’eau en provenance d’Israël contribue donc à la survie du régime.
En août 2022, Israël a augmenté de 25 % la quantité d’eau qu’il transfère à la Jordanie, à l’Autorité palestinienne et à la bande de Gaza, passant de 77 millions de mètres cubes par an à 96 millions de mètres cubes.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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