Respecter le droit de la guerre ? Qui nous montrera la voie ?

Porte-parole du Hamas Abu Obaida

L’organisation terroriste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza a lancé une attaque terroriste de grande ampleur contre les populations civiles israéliennes de l’autre côté de la frontière.

Les crimes qu’elle a commis dépassent l’entendement : près de mille civils ont été sauvagement massacrés en une seule journée, certains après avoir été torturés ou brûlés vifs. Il y a des bébés, des vieillards parmi les victimes. Les terroristes du Hamas ont kidnappé et emmenés de force à Gaza plus de 200 otages, dont une vingtaine de tout-petits.

Depuis, le Hamas continue d’envoyer des salves de missiles contre les villes et les villages israéliens du nord au sud. Des centaines de milliers d’Israéliens ont dû quitter leurs villages dévastés, leurs maisons détruites sans savoir s’ils pourraient y retourner un jour.

L’armée israélienne bombarde aujourd’hui les positions ennemies, et s’apprête à entrer dans le nord Gaza pour éliminer les terroristes, leurs dirigeants, leurs infrastructures. Tsahal appelle les civils palestiniens vivant dans cette zone à se réfugier dans la partie sud de Gaza pour leur propre sécurité. Mais beaucoup dans le monde ne l’entendent pas de cette oreille. Amis et ennemis d’Israël sont unis pour conjurer Israël de ne pas mettre les civils en danger, et évoquent le risque d’une catastrophe humanitaire ; ils réclament la création de corridors humanitaires et le ravitaillement des populations – sans même demander en contrepartie la libération des otages et l’arrêt des tirs de missiles.

Bref, à l’Etat juif et à lui seul de respecter le droit de la guerre. On pourrait leur faire remarquer qu’eux-mêmes l’ont rarement respecté.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont bombardé sans merci des cibles dites stratégiques – nœuds de communications ou industries nécessaires à l’effort de guerre. Ainsi, le bombardement de Dresde qui était totalement sans défense, tous ses canons anti-aériens avaient été envoyés sur le front. En plus des 700 000 habitants de la ville, 500 000 réfugiés venus de l’est de l’Allemagne y avaient trouvé refuge. Elle était donc bondée et militairement démunie. Le 13 février 1945 la RAF largue sur la ville 1 478 tonnes de bombes explosives et 1 182 tonnes de bombes incendiaires. Le lendemain, 311 B-17 de l’USAAF lâchèrent 771 tonnes de bombes sur la ville déjà en ruine. En une nuit, 35 000 personnes furent tuées (on identifia environ 25 000 victimes), le double furent blessées (majoritairement brûlées) et on ne comptait plus les sans-abris. Parmi tous ces morts, il n’y avait aucun militaire. Quant à Hiroshima…

C’était il y a trois-quarts de siècle, direz-vous. La situation aurait-elle donc vraiment changé ?

Que dire des centaines de milliers de victimes du Napalm utilisé libéralement par les Etats-Unis en Corée du Nord et au Vietnam ? Mais pourquoi remonter si loin ? La Russie d’aujourd’hui respecte-t-elle le droit de la guerre ? S’efforce-ce-t-elle d’épargner les populations civiles, les hôpitaux ? Avez-vous entendu parler de corridors humanitaires ?

© Michèle Mazel pour Israël247

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