Ra’am gèle son adhésion à la coalition et à la Knesset dans un contexte de tensions sur le Mont du Temple.

Mansour Abbas, chef du parti Ra'am, sur Channel 12 news, le 16 avril 2022. (Capture d'écran)

Le parti islamiste Ra’am a décidé dimanche de geler temporairement son adhésion à la Knesset et à la coalition dans un contexte de pression croissante suite aux affrontements entre Palestiniens et policiers sur le Mont du Temple.

Mansour Abbas en est à son troisième revirement dans cette affaire, indiquant qu’il subi des pressions extrêmement fortes de tous les côtés. Il a dans un premier temps déclaré que les affrontements au Mont du Temple étaient une ligne rouge, puis il a reconnu, sans le dire ouvertement, que les Arabes ont provoqué les policiers et sont les responsables des émeutes, et que la coalition était très importante pour servir les intérêts de la population israélo-arabe. Enfin, il change encore de cap, par cette déclaration de principe.

La décision est en effet largement déclarative à ce stade, car le Parlement est en vacances, mais des sources de l’opposition ont dit qu’elles y voyaient une nouvelle occasion d’affaiblir la coalition, d’encourager les défections et de faire tomber le gouvernement.

Pas si sûr cependant, puisque des sources citées par les médias israéliens dimanche affirment que la décision – qui durera deux semaines – a été coordonnée avec le Premier ministre Naftali Bennett et le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid – et qu’elle vise à alléger la pression sur le parti et sur Abbas, ainsi qu’à empêcher la fin de ce gouvernement.

La décision de gel temporaire a été prise lors d’une réunion du conseil de la Choura du Mouvement islamique du Sud – l’organisation qui chapeaute le parti Ra’am – qui s’est tenue dimanche, afin d’aborder la question de la violence sur le lieu saint de Jérusalem.

Le conseil peut prendre des décisions concernant le parti et a également le pouvoir d’ordonner aux membres de la Knesset de démissionner de la coalition.

Fondé dans les années 1980, le Mouvement islamique a été placé sous les projecteurs l’année dernière, après que Ra’am, qui dispose de quatre sièges à la Knesset, a rejoint la coalition gouvernementale, le premier parti arabe à le faire depuis des décennies.

Contrairement à certains de ses prédécesseurs incendiaires, Abbas a adopté une approche pragmatique.

“Nous pensions que ce gouvernement se comporterait différemment”, a-t-il déclaré, citant ce qu’il a appelé les visites “provocantes” de Juifs sur le Mont du Temple comme la cause des dernières violences. Le gouvernement, a-t-il accusé, “a permis à quelques centaines de fascistes” de semer le trouble.

Les musulmans n’acceptent pas l’idée qu’un juif se défende lorsqu’il est attaqué par un musulman, le coran indiquant que tuer des juifs est un ordre, ils ne comprennent pas cela comme un crime ou une infraction. C’est ce qui ressort de toutes leurs déclarations après qu’un terroriste qui vient d’attaquer, blesser ou tuer un juif soit éliminé.

De plus, les musulmans ont une mémoire sélective, et ils ont oublié que le Mont du Temple dont ils veulent interdire aux juifs de poser le pied, il a été construit par les juifs.

Le gouvernement actuel a été mis au bord de l’effondrement ces derniers jours après que le député Idit Silman, membre du parti Yamina de Bennett, a quitté la coalition, lui faisant perdre sa très mince majorité. La Knesset, qui compte 120 membres, est maintenant dans l’impasse, la coalition et l’opposition détenant chacune 60 sièges.

Certains ont suggéré que la Liste commune de l’opposition, un parti à majorité arabe distinct du bloc d’opposition de Benjamin Netanyahou, pourrait aider la coalition à faire passer certains votes et empêcher sa chute lors d’un vote de défiance. Le parti lui-même a émis des messages contradictoires à ce sujet.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : ToI

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