Quelles négociations ?

Bientôt cinq mois que des enfants, des femmes et des hommes sont retenus en otage par le Hamas, une organisation terroriste dont la destruction d’Israël est la raison d’être.

Ils ont été capturés lors de la sanglante attaque du 7 octobre qui a fait plus d’un millier de victimes. Un premier accord obtenu à l’arraché a abouti à la libération de soixante-dix d’entre eux. La trêve a été violée plusieurs fois et le Hamas n’a pas laissé la Croix Rouge rencontrer les otages restants, comme il s’y était engagé.

La situation est aujourd’hui au point mort.

Les exigences de l’organisation terroriste sont tellement outrancières qu’elles ne peuvent être la base d’un nouvel accord. Voyons l’essentiel.

Bref, il faudrait attendre plus de quatre mois pour voir le dernier otage rendu aux siens. Et le Hamas resterait maître de la Bande de Gaza d’où il pourrait continuer à cibler les villages et les kibboutz israéliens.

Pourtant, semaine après semaine, un sinistre jeu de poker menteur se poursuit. Ce n’est pas l’intransigeance du Hamas qui est fustigée mais Israël qui est montré du doigt. Comment, il se refuse à négocier avec le Hamas ? Il est prêt à sacrifier les otages encore aux mains de l’organisation terroriste ?

De Doha au Caire, de la Maison-Blanche aux grandes chancelleries européennes, le concert est unanime, même si le président américain dit du bout des lèvres que les demandes du Hamas sont «exagérées».

Le refus d’Israël est attribué à la composition de la coalition et à l’intransigeance de son chef. C’est aussi l’avis d’une partie des familles des otages. Alors bien sûr, il faut comprendre et respecter la douleur de ces familles, anéanties par la pensée des souffrances de leurs êtres chers, et prêtes à tout pour les sauver. Elles rendent le gouvernement responsable de l’impasse. Pourtant, l’ensemble des partis dits «sionistes» reconnaissent qu’il est impossible d’accepter les volontés du Hamas. La majorité souhaite pourtant qu’Israël pour ainsi dire se prête au jeu – sans illusions. Il ne faudrait pas vexer ces braves égyptiens qui nous accueillent si chaleureusement au Caire.

Evidemment, de Doha au Caire, de la Maison-Blanche aux grandes chancelleries européennes, il ne viendrait à personne l’idée d’exercer une quelconque pression sur le Hamas.

Ainsi le Qatar qui s’était engagé à ce que, dans le cadre d’un accord, des médicaments soient remis aux otages, ne reproche pas à l’organisation terroriste de n’en avoir rien fait.

Et Joe Biden se refuse à envisager de suspendre l’aide humanitaire, le seul moyen effectif de faire plier Hamas, et veut au contraire l’augmenter considérablement. Son Secrétaire d’Etat, quant à lui, ne ménage pas ses critiques à Israël. Il faut le reconnaître : en Amérique, les élections approchent. La France se prépare aux Jeux Olympiques. La poursuite de la guerre est un casse-tête dont ils se passeraient bien.

© Michèle Mazel pour Israël24 7.org

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