Depuis des mois, Israël négocie en vain avec l’organisation terroriste Hamas la fin de la guerre. Les discussions sont au point mort : le Hamas refuse de libérer les otages israéliens qu’il a enlevés le 7 octobre. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne veut pas renoncer au contrôle du couloir de Philadelphie, qui permet d’approvisionner le Hamas en armement.
Un document jusqu’alors inconnu, venant des services de renseignements militaires du Hamas, vient d’être révélé par Bild 1.
Il montre comment les terroristes manipulent la communauté internationale, torturent les familles d’otages et veulent se réarmer.
Il montre qu’ils sont indifférents à une fin rapide de la guerre, et, mais on le savait, aux souffrances des civils de Gaza.
- Le document dans lequel le Hamas expose sa stratégie de négociation a été retrouvé sur un ordinateur qui appartiendrait au chef terroriste Yahya Sinwar.
- Il en aurait personnellement approuvé le contenu.
- Il date du printemps 2024 et a été révélé en exclusivité par Bild.
Le Hamas ne se soucie pas d’une fin rapide de la guerre
Le Hamas énumère plusieurs facteurs principaux pour les négociations.
- La “capacité de nos forces armées” à opérer contre Israël doit être maintenue.
- L’appareil politique et militaire israélien doit être “épuisé”, et
- la pression internationale sur Israël doit être “accrue”.
Le Hamas ne cherche pas à mettre rapidement fin à la guerre pour aider la population de Gaza. Bien au contraire :
“Les clauses importantes de l’accord devraient être améliorées, même si les négociations se poursuivent sur une plus longue période.”
Des parties de la bande de Gaza ont été détruites lors des combats menés par l’armée israélienne, des milliers de civils sont morts. Mais la fin de la guerre n’est pas une priorité pour le Hamas.
Bien que le Hamas admette que ses “capacités militaires ont été affaiblies”, il ne croit pas qu’une fin rapide des combats soit nécessaire, malgré les souffrances de sa population.
Le fait que des milliers de civils palestiniens aient été tués dans les combats n’est pas mentionné une seule fois dans l’ensemble du document.
Terreur psychologique avec les otages
Le Hamas abuse des otages enlevés pour améliorer sa position de négociation. Le document le dit franchement :
“Continuer à exercer une pression psychologique sur les familles des prisonniers, à la fois maintenant et dans la première phase [des éventuels accords de cessez-le-feu, ndlr], afin que la pression publique sur le gouvernement ennemi augmente.”
Le Hamas ne cesse de diffuser des vidéos des otages dans lesquelles ceux-ci sont contraints de supplier pour leur libération et de critiquer leur gouvernement. Après le meurtre de six otages israéliens, les terroristes ont diffusé des vidéos dans lesquelles on pouvait voir les Israéliens kidnappés.
Il s’agit d’une torture psychologique barbare – venant de ces chiens, cela ne devrait pas surprendre – qui n’a qu’un seul but : rendre les parents des otages si désespérés qu’ils sont prêts à TOUT pour libérer leurs proches, et c’est ce qui se passe – voir leurs demandes au gouvernement israéliens lors de manifestations.
Même pendant le cessez-le-feu, les islamistes veulent utiliser les otages pour faire pression sur Israël.
“Pendant les négociations de la deuxième phase, le Hamas autorisera la Croix-Rouge à rendre visite à certains des prisonniers dans un geste de bonne volonté et à transmettre des messages à leurs proches.”
Apparemment, cela vise à accroître la pression sur Israël pour qu’il accepte les demandes du Hamas et prolonge le cessez-le-feu pour que ce dernier reprenne le contrôle du nord de Gaza.
Plus que tout, les terroristes veulent reconstruire leur pouvoir
Le Hamas énumère également des demandes clés pour Israël, telles que la libération de 100 terroristes condamnés à perpétuité.
Plusieurs points clés du document sont consacrés à la manière de manipuler la communauté internationale et de promouvoir la reconstruction de la puissance militaire du Hamas.
Il est question d’une “manœuvre politique” : Les négociateurs du Hamas devraient proposer que “des forces arabes soient stationnées le long des frontières orientale et septentrionale” avec Israël. Mais ces forces n’auraient qu’un seul but :
“Les forces arabes devraient servir de tampon pour empêcher l’ennemi d’entrer dans Gaza après la fin de la guerre, jusqu’à ce que le Hamas ait réorganisé ses rangs et ses capacités militaires”.
En d’autres termes : Le Hamas veut se préparer à de nouvelles batailles sous le couvert des armées arabes, et Netanyahou l’a parfaitement bien compris, cela explique pourquoi il reste intransigeant sur le corridor de Philadelphie après avoir été intransigeant sur le refus de cessez-le-feu, et intransigeant sur l’invasion de Rafah.
Israël doit être considéré comme seul coupable
Israël doit être tenu pour seul responsable de l’échec des négociations. Le message du Hamas aux médias devrait être qu’Israël a rejeté un accord proposé par les États-Unis. Les médias doivent savoir que le Hamas a donné son accord, mais que l’accord échoue en raison de “l’entêtement d’Israël”. Le Hamas ne doit pas être “tenu pour responsable de l’échec d’un accord”.
Sur ce point, le Hamas a totalement gagné, mais il jouait sur du velours : les médias ne blâment jamais qu’Israël.
Ce qui est également intéressant, c’est ce que nulle part dans le document il est question du corridor de Philadelphie, qui fait l’objet de négociations depuis plusieurs semaines. Pourtant, le Hamas agit actuellement comme s’il s’agissait de sa plus grande priorité – mais c’est pour mieux gagner du temps.