Quand la bien-pensance juive voit ses certitudes violées par la réalité

Les kibboutznikim nourris à la bouillie insipide de la bien-pensance occidentale découvrent les vrais sentiments de leurs voisins.

La promotion de ces études, évidentes pour qui désire survivre dans cette région, nous aurait évité de nous méprendre à 99 % sur les tréfonds réels du comportement de nos voisins égyptiens, et peut-être de comprendre pourquoi ils craignent sincèrement le Hamas tout en lui permettant de faire entrer d’énormes quantités d’armes

La connaissance des mentalités arabes aurait permis à nos négociateurs, formés dans le rationalisme occidental, de percevoir l’usage du mensonge arabe qui, chez eux, est souvent « simplement » une deuxième réalité, et une composante essentielle de leur vision fantasmée du monde réel.

Enfin, nos frères juifs de diaspora, qui, ici et là comptaient tant d’amis dans les milieux intellectuels, artistiques, politiques de leurs pays de résidence, ces juifs occidentaux qui se pensaient au contact d’une bien-pensance cartésienne incontournable et détentrice de la seule parole de vérité, eux donc vivent ce viol des illusions (ou plutôt des certitudes) comme une déchirure sanglante, car totalement inattendue.

Faut-il, de nouveau, se préparer à être des citoyens de seconde zone ?

L’immense montagne de nos certitudes, l’indestructible colonne de nos illusions se sont effondrées en 24 heures, et le 8 octobre nous a révélé une réalité hideuse, grimaçante, et porteuse de l’odeur pestilentielle de la haine antijuive.

En Israël ou en diaspora, il faut désormais finir notre mue, rejeter les derniers oripeaux de notre pensée frelatée, balayer ces illusions qui guidèrent nos vies durant si longtemps pour, enfin, entamer une nouvelle étape de la vie du peuple juif.

Regardons la réalité en face sans peur, mais sans illusions, et luttons.

© Thierry Amouyal

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