Quand des médias français se mobilisent contre la paix au Moyen-Orient

A voir le déluge d’articles, de commentaires sans parler des « sujets » qui tournent en boucle sur les plateaux ces derniers jours on pourrait croire que la situation à Gaza et dans les territoires palestiniens est infiniment plus préoccupante que l’évolution de la guerre en Ukraine.

On pourrait surtout croire qu’une entité malveillante et toute puissante s’acharne sur des populations sans défense qui ne demandent qu’à vivre en paix et à gagner assez pour pouvoir nourrir leurs enfants.

Comment expliquer autrement les raids meurtriers de ses avions et les destructions qui font tant de sans-abris ?

Qui pourrait regarder sans un serrement de cœur les images de ces familles éplorées errant sur les ruines de leurs maisons.

« Israël a pris l’initiative de bombarder Gaza le 5 août, en affirmant « déjouer une attaque » contre des civils. » écrit Le Monde, qui de toute évidence n’en croit pas un mot.

Le quotidien n’est pas le seul.

Le Figaro évoque une « escalade meurtrière à Gaza provoquée par une offensive d’Israël contre le Djihad islamique palestinien. »

Son envoyée spéciale évoque une frappe particulièrement dévastatrice, ayant causé la mort de cinq enfants et ajoute :

« …  l’armée israélienne, dans un communiqué, et vidéo à l’appui, soutient que la plupart de ces derniers ont été tués par « un tir de roquette raté du Djihad islamique, retombé par erreur dans l’enclave côtière ». À Gaza, les autorités assurent qu’il s’agit d’une frappe de l’armée israélienne. Sans plus de preuves, impossible de confirmer qui dit vrai. »

Pourtant la vidéo démontre que les Israéliens ont raison.

Paris Match y va de son couplet et évoque « une opération militaire meurtrière israélienne lancée contre le mouvement palestinien armé Jihad islamique, implanté dans la bande de Gaza. » 

CNews exceptée, les chaînes françaises adoptent le même narratif et ne cherchent pas à donner aux téléspectateurs les causes de l’intervention israélienne.

Elles omettent avec un bel ensemble d’évoquer les menaces précises et concrètes que faisait peser ce mouvement terroriste qu’est le Jihad sur les habitants des kibboutzim, des villes et des villages frontaliers de la Bande de Gaza et qui avaient conduit les autorités israéliennes à limiter la circulation, arrêter le mouvement des chemins de fer, interdire les rassemblements, fermer les classes et structures d’accueil. Un état de choses difficile à vivre tant pour les enfants en cette période de vacances que pour les parents qui ne pouvaient se rendre au travail.

Enfin on n’attend toujours une condamnation forte au tir de plus de mille roquettes et autres missiles là encore sur les populations civiles.

Un tir qui avait pour but de faire le plus de victimes possibles. 

Faut-il absoudre le Jihad de sa volonté de meurtre parce que son but n’a pas été atteint ?

Bref, pourquoi le Hamas et le Jihad, qui affirment haut et fort leur intention de détruire l’Etat juif et d’établir sur ses ruines un état islamique évolueraient-ils puisqu’ils sont confortés par le manque de réaction tant des médias que des gouvernements à leurs exactions et à leurs outrances ?

© Michèle Mazel pour Israël 24/7.org

Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.

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