Pour la deuxième fois en 85 ans

Les derniers otages vivants sont de retour, et même si les corps des suppliciés se font encore attendre, le temps des bilans arrive avec l’accalmie de ces derniers jours.

L’hystérie antisioniste va peut-être ralentir en France, tout au moins dans le système médiatique qui se trouve obligé de décrire la cessation des combats ; pour la société française ,mobilisée par 50 ans de propagande et 2 ans de délire pro Hamas, il en ira tout autrement et les années qui viennent confirmeront que le diable patiemment façonné par tant de forces réunies, ne rentrera pas dans sa boite et se cherchera de nouvelles causes pour nourrir sa haine dévastatrice.

Pour les juifs de France, les affronts et les outrances subies avec un stoïcisme héroïque laisseront des cicatrices indélébiles ; Il faut impérativement se livrer à des analyses et des réflexions douloureuses, et réussir à réinstaller un peu de sérénité après tant d’ignominie.

Si les juifs de ce pays se sentent marginalisés, voire exilés au cœur de leur pays, c’est pour des raisons bien réelles qui ont tout à voir avec une ostracisation dument organisée, il faut regarder en face les ressorts de cette unité malfaisante qui s’est constituée dans tous les rouages de la société civile pour accabler les citoyens juifs à travers cette haine d’Israël.

Je ne reviendrai pas sur les manifestations « pro palestiniennes » qui se sont transformées en happening antisémite ; je ne reviendrai pas sur le pitoyable avilissement du monde artistique ; je ne reviendrai pas sur l’enrôlement des syndicats et de certains professionnels dans cette éruption moyenâgeuse, je ne reviendrai pas sur l’embrigadement d’une jeunesse ignare dans la défense d’une organisation islamo-nazie, je ne reviendrai pas sur cette folle unanimité haineuse qui a rejeté les Français juifs aux marges de l’humanité.

Aujourd’hui, je souhaite strictement me limiter à l’action des institutions « républicaines », celles qui auraient dû ériger des digues contre le délire antijuif et les tenir solidement.

Comment qualifier les saillies odieuses du président macron, son verbiage indécent, son parti pris évident pour les nazis du Hamas et les compères de Ramallah ?

Comment qualifier les sournoises attaques contre les entreprises israéliennes, pourtant bel et bien invitées sur le sol national, bafouant ainsi tous les principes ?

Comment qualifier les torrents de mensonges débités par une AFP étroitement controlée et aussitôt repris par une presse aux ordres ?

Comment qualifier l’impunité totale et indécente accordée a un parti ouvertement antisémite qui a pu exciter les banlieues islamisées en toute quiétude ?

Je n’ai qu’un mot en tête, et je vais l’écrire : TRAHISON !

Trahison de tous les principes qui ont pu, un jour, régir cette ex-république.

Trahison de l’ensemble des citoyens français qui n’ont jamais demandė que l’Etat cloue ainsi leurs concitoyens juifs au pilori.

Trahison de la constitution qui réclame que l’Etat défende ses citoyens plutôt que de les accabler.

L’establishment français, autour de son lamentable chef, a trahi, une fois de plus, il a trahi comme naguère il avait déjà trahi en suivant dans l’enfer de la collaboration le chemin de honte d’un certain Philippe Pétain.

Pour la deuxième fois en 85 ans.

Comme en 1940, la veulerie généralisée fut un mot d’ordre unique pour les tenants du pouvoir, comme en 1940, les privilégiés du régime et les suppôts de la haute société possédante n’eurent qu’une seule voix, celle de la soumission et qu’une seule position, celle du genou à terre, car, comme en 1940, il fallait a la plupart de ces courtisans tout faire pour protéger ses privilèges en restant coute que coute du « bon cotė ».

Jamais deux sans trois, dit le proverbe, mais j’espère que beaucoup de juifs de ce pays diront :
Maspik, dayenou. Shana abaa be yeroushalaim.

© Thierry Amouyal

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