Lapid aura eu son quart d’heure de gloire auprès de la gauche israélienne.
Le Premier ministre Yair Lapid est entré jeudi dans l’histoire des Nations unies en devenant le premier dirigeant israélien à saluer la solution à deux États pour le conflit israélo-arabe comme étant une solution (ce n’est pas une solution mais un problème supplémentaire), suscitant un tollé de la part des législateurs à sa droite qui l’ont accusé de mettre en danger l’État juif.
« Un accord avec les Arabes, basé sur deux États pour deux peuples, est la bonne voie pour la sécurité d’Israël, pour son économie et pour l’avenir de nos enfants », a déclaré M. Lapid devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York. [Au lieu de poursuivre l’excellente doctrine Trump qui consistait à marginaliser les Arabes de l’Autorité palestinienne dans le monde, ce pitoyable politicard leur a redonné la même légitimité que les imbéciles israéliens qui ont reconnu l’existence de l’OLP, et il les a replacés au centre du débat.]
« Malgré tous les obstacles, aujourd’hui encore, une grande majorité d’Israéliens soutient la vision de cette solution à deux États. Je suis l’un d’entre eux. » [Pas certain qu’une grande majorité veuille encre cette idée. En revanche, il est établi que les Arabes n’en veulent pas]
Il a poursuivi en disant qu’un « futur État arabe ne doit pas devenir une autre base terroriste à partir de laquelle menacer le bien-être, et l’existence même d’Israël. » [yaka fokon]
« Nous aurons la capacité de protéger la sécurité de tous les citoyens d’Israël, à tout moment », a-t-il dit. [Comme Biden l’a déclaré avec l’accord sur le nucléaire iranien : d’abord on prend des décisions qui mettent la sécurité des Israéliens en danger, ensuite on s’occupera d’assurer leur sécurité – au lieu de prendre tout de suite les bonnes décisions pour assurer leur sécurité.]
« Vous pouvez nous demander de vivre selon les valeurs de la Charte des Nations unies, mais vous ne pouvez pas nous demander de mourir pour elles », a-t-il ajouté. « Nous voulons vivre en paix, mais seulement si cela nous donne la sécurité, pas si cela nous menace encore plus. »
« La paix n’est pas un compromis. C’est la décision la plus courageuse que nous puissions prendre. »
Lapid a déclaré qu’Israël était prêt à lever les restrictions sur Gaza, qui est dirigée par le groupe terroriste Hamas comme s’il n’était pas dirigé par une organisation terroriste islamiste. C’est comme reconnaître la légitimité de l’Etat islamique.
« Nous sommes prêts à faire plus que cela », a-t-il ajouté. « Je dis d’ici à la population de Gaza, nous sommes prêts à vous aider à construire une vie meilleure, à construire une économie. Nous avons présenté un plan complet pour aider à reconstruire Gaza. Nous n’avons qu’une seule condition : Arrêtez de tirer des roquettes et des missiles sur nos enfants. Déposez vos armes, il n’y aura aucune restriction », a-t-il déclaré. [Les petits chéris, je suis sûr qu’ils vont y réfléchir attentivement.]
« Israël cherche la paix avec nos voisins – tous nos voisins. Nous n’allons nulle part, le Moyen-Orient est notre maison. Nous sommes ici pour rester, pour toujours », a-t-il déclaré.
« Et nous appelons tous les pays musulmans – de l’Arabie saoudite à l’Indonésie – à le reconnaître, et à venir nous parler. Notre main est tendue vers la paix. » [Ce n’est pas comme ça que Donald Trump est parvenu aux Accords Abraham, et à écouter Lapid, on comprend pourquoi lui ne parviendra à rien !]
Lapid a abordé la menace nucléaire posée par l’Iran et a accusé les Nations unies de fermer les yeux sur les déclarations anti-israéliennes de Téhéran.
« Il n’y a qu’un seul État membre de l’ONU qui déclare ouvertement sa volonté de détruire un autre État membre. L’Iran a déclaré à maintes reprises qu’il était intéressé par la ‘destruction totale’ de l’État d’Israël, et ce bâtiment est silencieux. » [Sur ce point, il a raison, totalement, et doit être salué de l’avoir dit – bien que cela ne serve à rien, puisque les autres Etats ont écouté impassiblement les propos révisionnistes et génocidaires du président iranien et de nombreux médias les ont passé sous silence.]
Il a poursuivi :
« De quoi avez-vous peur ? Y a-t-il déjà eu un moment dans l’histoire de l’humanité où le silence a mis fin à la violence ? »
« Si le régime iranien obtient une arme nucléaire, il l’utilisera », a-t-il ajouté. « La seule façon d’empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire, c’est de mettre sur la table une menace militaire crédible. Et ensuite – et seulement ensuite – de négocier un accord « plus long et plus fort » avec eux.
« Il faut faire comprendre à l’Iran, que s’il avance dans son programme nucléaire, le monde ne répondra pas par des mots, mais par la force militaire », a déclaré le Premier ministre. « Chaque fois qu’une telle menace a été mise sur la table dans le passé, l’Iran s’est arrêté et a reculé. » [Voilà des propos censés – qui tombent toujours dans l’oreille de sourds]
Il a accusé l’Occident de choisir « l’option facile » en signant un accord nucléaire avec l’Iran et de choisir « de ne pas croire au pire, malgré toutes les preuves du contraire. »
Lapid a vanté la diversité de la population israélienne et son caractère inclusif [mouarf !]
« Israël est pays dans lequel juifs, musulmans et chrétiens vivent ensemble avec une égalité civique totale », a-t-il déclaré. « Dans le gouvernement que je dirige, il y a des ministres arabes. Il y a un parti arabe qui fait partie de notre coalition. Nous avons des juges arabes à notre Cour suprême, des médecins arabes qui sauvent des vies dans nos hôpitaux. Les Arabes israéliens ne sont pas nos ennemis, ils sont nos partenaires dans la vie. » [C’est important qu’il l’ait rappelé, alors que des pays, des institutions et des politiques accusent Israël – et pas les Arabes qui en sont coupables – d’apartheid]
Réactions politiques
- Le chef du Likoud, Benjamin Netanyahou, a critiqué les remarques de Lapid sur le statut d’État palestinien et a accusé le Premier ministre de « mettre en danger » l’avenir d’Israël en « ramenant les Arabes sur le devant de la scène mondiale et en plaçant Israël dans la fosse aux Palestiniens. »
- Le leader du sionisme religieux Bezalel Smotrich a déclaré qu’un État arabe constituait une « reddition honteuse au terrorisme. »
Lapid « cherche à diviser la terre, à céder des territoires et à expulser des dizaines de milliers de Juifs de leurs maisons. »
« Nous nous retrouverons à nouveau avec des bus qui explosent et des attaques terroristes dans tout le pays », a prévenu Smotrich.
- Le ministre de la Justice Gideon Sa’ar a déclaré que l’établissement d’un « État terroriste en Judée et Samarie mettrait en danger la sécurité d’Israël et que la plupart des Israéliens et leurs représentants ne permettront pas que cela se produise. »
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org