Pire que la désinformation : cacher les informations

Page Facebook de la Commission de l'information et de la culture du Fatah, 14 septembre 2022.

Page Facebook de la Commission de l'information et de la culture du Fatah, 14 septembre 2022.

Initialement publié le 19 juillet 2023 @ 7h03

Une lectrice d’Israël247, très bien informée par ailleurs, s’est étonnée que je mentionne, dans un article, que le Fatah a été considéré comme une organisation terroriste, et sa remarque a trotté dans ma tête.

Lorsque les médias s’engagent tous dans la dissimulation des mêmes informations, il est extrême difficile d’acquérir de la connaissance – oh ils n’ont pas besoin de se consulter, il n’y a aucune conspiration là dedans, et Jean-François Kahn, quand il dirigeait l’Evénement du Jeudi, l’avait fort bien expliqué. Il dit ceci :

“Les journalistes, dans leur immense majorité [sont] issus du même milieu, formés à la même école, fréquentant les mêmes espaces, porteurs des mêmes valeurs, imprégnés du même discours, façonnés par la même idéologie, structurés par les mêmes références, ayant souvent connu la même évolution ou le même cursus, [et ils] finissent pas penser presque tous pareils”.

C’est parce que les médias, même les médias israéliens, avaient besoin de créer un équilibre artificiel entre le Hamas, organisation terroriste, et le Fatah de Mahmoud Abbas avec qui Israël pouvait discuter, qu’ils ont caché que le Fatah est lui aussi terroriste.

Décision de la Cour – Canada

La Cour fédérale du Canada a confirmé une décision des services de l’immigration qui refusaient l’entrée dans le pays à un ressortissant de l’autorité palestinienne au motif qu’il était affilié au Fatah, qualifié de groupe terroriste.

Dans un arrêt rendu en février 2016 et presque totalement caché au public, la Cour a estimé que la section de l’immigration de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) avait eu raison de refuser l’entrée à Akram Muslih Anteer parce qu’il avait été membre du Fatah, le parti politique de Mahmoud Abbas.

La section de l’immigration de la CISR a estimé qu’il était membre du Fatah, « et que le Fatah est une organisation qui se livre, s’est livrée ou se livrera à des actes terroristes « , selon la décision de la juge Cecily Strickland.

« La Commission a estimé que les preuves établissaient que le Fatah était une organisation terroriste. Elle a déterminé qu’Anteer était interdit de territoire pour des raisons de sécurité et, il a été renvoyé en Suède. »

Anteer a alors demandé un réexamen judiciaire de son dossier.

La Cour a confirmé la définition du Fatah comme groupe « terroriste », même s’il n’est pas reconnu comme tel par le gouvernement fédéral.

Anteer, ressortissant de l’Autorité palestinienne et résident suédois, est arrivé au Canada en avril 2013 et a demandé le statut de réfugié.

Dans une décision de 5-4, la Cour suprême confirma les décisions des tribunaux inférieurs, estimant que le Fatah était une organisation terroriste et que l’appartenance du demandeur au parti constituait une menace pour la sécurité du Canada.

La décision de la Cour suprême s’est appuyée sur un certain nombre de facteurs, notamment les antécédents de violence du Fatah, son soutien aux attaques terroristes et son implication continue dans le conflit israélo-palestinien. La Cour a estimé que « l’idéologie, les objectifs et les méthodes » du Fatah posaient un « risque réel et substantiel » pour la sécurité du Canada.

Voici quelques détails supplémentaires sur l’affaire :

Le demandeur est né en Judée et est membre de l’aile jeunesse du Fatah.
Il s’est vu refuser l’entrée au Canada en 2017 après avoir été interrogé par des agents frontaliers canadiens.
La Cour fédérale du Canada a confirmé la décision en 2018, estimant que le Fatah était une organisation terroriste et que l’appartenance du demandeur au parti constituait une menace pour la sécurité du Canada.
La Cour suprême du Canada a entendu l’affaire en 2022 et a confirmé les décisions des tribunaux inférieurs.
La décision de la Cour suprême a été prise à 5 voix contre 4, la majorité ayant conclu que le Fatah était une organisation terroriste et que l’appartenance du demandeur au parti constituait une menace pour la sécurité du Canada.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

Sources :

Quitter la version mobile