Otages : le silence et la honte

« Si l’ampleur des crimes de guerre dont se sont rendus coupables les miliciens du Hamas ne fait guère de doute, il est tout aussi évident que la riposte de l’armée israélienne, indépendamment de la nature démocratique de l’Etat hébreu, s’est affranchie des normes qui garantissent autant que possible le droit humanitaire dans le feu de la guerre. »

Admirez cet éditorial du Monde intitulé « Guerre Israël-Hamas : la justice internationale contre l’impunité ».

Vous avez compris.

Israël ne peut prétendre à l’impunité, alors qu’il n’a pas respecté le droit humanitaire. Laissons au journal la responsabilité de cette affirmation que Jérusalem dément avec la plus grande fermeté. Ne cherchez pas à en savoir plus sur les crimes de guerre du Hamas. Là n’est pas le propos du quotidien. Il fulmine contre « les obstacles opposés par les dirigeants israéliens à l’acheminement d’une indispensable aide alimentaire pour la population de Gaza, plus de sept mois après le début des opérations militaires», mais ne voit pas que cette aide si nécessaire n’arrive pas aux otages israéliens.

Bientôt 230 jours dans l’obscurité des tunnels, l’angoisse, et disons le tout haut : les tortures et les violences sexuelles.

La Croix Rouge, si prompte à dénoncer les souffrances des Palestiniens de Gaza, ne leur a toujours pas rendu visite. Elle ne s’est d’ailleurs pas exprimée sur la vidéo diffusée hier par les familles des victimes. Le Monde non plus.

Pourtant, il s’agit d’événements qui se sont produits le 7 octobre. Avant la riposte de l’armée israélienne.

Il ne s’agit pas de matériel de propagande tourné par Israël. La vidéo a été trouvée à Gaza par des soldats israéliens. Les images ont été filmées par les caméras embarquées des terroristes. Les journalistes du Monde l’ont-ils visionnée ? Ceux du Parisien l’ont fait.

Lisons :

« Trois minutes et dix secondes qui font froid dans le dos… plusieurs soldates “observatrices”, dont la mission est de surveiller la frontière entre l’État hébreu et la bande de Gaza, sont alignées contre un mur face à des hommes du Hamas… Les hommes armés se tiennent ensuite de part et d’autre des futurs otages. Certains prient, d’autres ligotent les mains des soldates. Dans les dernières secondes de la vidéo, les jeunes femmes, toutes blessées ou tachées de sang, sont accompagnées par des membres du Hamas à l’arrière d’une Jeep, garée devant la base. On les voit une dernière fois, agglutinées dans le coffre de la voiture, le visage marqué par les coups et la peur. »

Quinze d’entre elles ont été assassinées le jour même. Sept ont été entrainées à Gaza. Leur qualité de soldates en fait hélas, un précieux outil de marchandage, et le Hamas insiste pour qu’elles ne soient libérées qu’en dernier. L’une, blessée, a été tuée en captivité ; une autre a pu être libérée par l’armée.

Les trois pays qui viennent de reconnaître « la Palestine », soit les territoires palestiniens où la population soutient majoritairement le Hamas et la Bande de Gaza sous la coupe de Hamas – n’ont évidemment pas songé à exiger la libération des otages.

© Michèle Mazel pour Israël24 7. org

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