La Croix, quotidien « chrétien et catholique » fondé en 1883, se proclamait en 1890 « journal le plus anti-juif de France ». Les temps ont heureusement changé, même si la ligne générale est propalestinienne et fortement critique d’Israël. Ce 4 juin, le journal consacre sa page de couverture à la « Prison cachée de Sde Teiman » et publie un éditorial intitulé « Israël et le droit des prisonniers ».
Lisons : « Aux drames qui frappent continuellement la population de Gaza, il faut désormais ajouter les mauvais traitements infligés aux prisonniers palestiniens détenus en Israël. » Or, les prisonniers palestiniens en Israël bénéficient de conditions exceptionnelles : visites de la Croix Rouge et des familles, possibilité de faire des études universitaires et salaire conséquent versé par l’Autorité palestinienne.
De quoi parle La Croix avec une telle indignation ? De Sde Teiman, qui est une prison militaire où se trouvent les terroristes qui ont torturé, violé, massacré et kidnappé des Israéliens le 7 octobre, la plupart mettant leurs « exploits » en ligne. Ils sont en attente de jugement. L’armée israélienne soutient que les détenus sont traités de façon appropriée et a ordonné une enquête sur les allégations de mauvais traitements. Soulignons que le 25 mai, l’une des soldates affectées à la garde de ces prisonniers s’était plainte de ce qu’ils se livraient à des gestes suggestifs à leur égard.
Pendant ce temps, des Israéliens kidnappés par le Hamas le 7 octobre sont toujours dans les sinistres geôles de l’organisation terroriste, en proie à la faim et au froid, aux mauvais traitements et aux sévices sexuels. Combien sont-ils encore vivants, et dans quel état ? Nul ne le sait. Ni le Croissant Rouge Palestinien ni la Croix Rouge Internationale ne se sont préoccupés de leur sort. Ont-ils seulement demandé au Hamas « la permission » d’aller s’assurer qu’ils étaient traités selon ce fameux « droit humanitaire » dont on nous parle tant ?
La prise d’otages est une violation du droit humanitaire et un crime de guerre. Ce sont des considérations qui ne troublent guère les organisations terroristes en général et le Hamas en particulier. D’autant qu’en ce qui concerne ce dernier, les condamnations sont plutôt mitigées. Le Conseil de Sécurité de l’ONU n’a toujours pas réussi à élaborer une résolution suffisamment creuse pour ne pas provoquer un veto chinois ou russe.
Alors trop d’otages meurent dans le silence et l’oubli. On sait déjà que quarante-cinq d’entre eux qui avaient été emmenés vivants sont morts. Comment ? Difficile de le savoir, car leurs tortionnaires ne sont pas pressés de restituer leurs dépouilles. Ce qui leur permet de prétendre que certains auraient été tués par des bombardements israéliens. Ce qui n’est pas impossible quand on sait que le Hamas se sert des otages comme de boucliers humains – autre violation du droit humanitaire et du droit tout court. Impossible évidemment de vérifier. C’est un exemple de plus de l’ignoble guerre psychologique à laquelle se livre l’organisation terroriste et qui a pour but d’ajouter à la souffrance des familles.
© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org