On oublie volontiers que l’UNWRA – Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient – a été créé en 1949 par l’ONU dont il dépend toujours aujourd’hui, bien que cette organisation ne couvre plus qu’une partie de son budget, le reste dépendant de la bonne volonté des pays qui en soutiennent l’activité.
Il faut dire que, contrairement à la norme et à la définition du Haut-Commissariat aux Réfugiés de cette même ONU, la qualité de réfugié palestinien se transmet de génération en génération. Il y avait, semble-t-il, 700 000 réfugiés en 1949 ; ils sont aujourd’hui six millions, répartis dans 59 camps de réfugiés, dont 10 en Jordanie, 9 en Syrie et 12 au Liban.
Pour mémoire, 800 000 Juifs établis depuis des siècles ont été chassés dans une opération de nettoyage ethnique qui n’a pas suscité l’indignation mondiale. Aucun organisme international n’a été créé à leur intention. C’est la solidarité juive qui leur est venue en aide. Aujourd’hui, ils sont citoyens à part entière en Israël et dans d’autres pays. Pourquoi alors les réfugiés palestiniens sont-ils encore dans ces camps ?
Il y a deux réponses à cette question.
- La première est qu’ils y bénéficient de la rente et des services de l’UNRWA ;
- la seconde est que les pays dits d’accueil se refusent à les intégrer et à leur accorder des droits.
99% des personnels de l’UNRWA disposent du statut de réfugié. Plus de 70 % du personnel travaille dans le domaine éducatif. Les programmes éducatifs de l’UNRWA sont censés enseigner des valeurs de paix et de tolérance. Hélas, rien n’est plus loin de la réalité.
Année après année, diverses ONG jettent des cris d’alarme. Preuves en main, elles démontrent que les livres de classe enseignent la haine et la diabolisation des Juifs. Aucune trace d’Israël dans les cartes ne figure dans ces manuels, financés en grande partie par l’Union européenne. Les protestations des autorités israéliennes tombent dans l’oreille de sourds. Les Européens se contentent d’admonestations sans sanctions véritables, et sans insister sur un contrôle régulier.
Les petits palestiniens sont exposés dès la plus tendre enfance à un narratif alternatif qui ne ressemble en rien à la vérité historique. Un narratif auquel le personnel de l’UNRWA dans la Bande de Gaza a donc été lui-même exposé.
Il n’y a donc pas vraiment à s’étonner d’apprendre que d’aucuns de ces personnels sont des sympathisants sinon des militants du Hamas.
Israël a montré, preuves en main, qu’au moins douze fonctionnaires de l’UNRWA ont pris part aux atrocités du 7 octobre à l’appel du Hamas. Ils ont été identifiés grâce aux clichés qu’ils ont pris et diffusés eux-mêmes. L’un d’eux a kidnappé une Israélienne et l’a entraînée à Gaza, où elle serait toujours détenue. Cette fois, l’indignation est quasi-générale. Les grands pays occidentaux suspendent leurs contributions à l’UNRWA. Le Secrétaire Général de l’ONU, lui, se prétend scandalisé, mais adjure les pays donateurs de revenir sur une suspension qui frappe de plein fouet les Palestiniens, qui vivent des aides de l’UNRWA. Il n’évoque pas la réforme nécessaire d’une organisation qui a produit de tels monstres. Il est fort probable qu’il y en a eu d’autres qui agissent toujours en son sein.
© Michèle Mazel pour Israël24 7.org