Tandis que des informations font état de progrès dans les négociations avec le Hamas à Doha, le bureau du Premier ministre a publié hier une liste de conditions dans lesquelles Israël pourrait accepter un accord d’échange :
- Tsahal doit pouvoir reprendre les hostilités afin d’atteindre tous les objectifs de guerre
- Le transfert d’armes au Hamas à travers la frontière égyptienne ne peut être autorisé
- Les terroristes armés ne pourront pas retourner au nord de la bande de Gaza
- Le maximum d’otages doivent rentrer chez eux
Les manifestants mêlés aux familles des otages sont choqués : les trois premiers points sont totalement contraires aux exigences du Hamas.
L’opposition a vivement réagi hier à la publication de ces demandes, et s’est dit scandalisée.
« Pourquoi publier une déclaration qui met en péril la libération des otages alors que des négociations sont en cours ? En quoi cela aide-t-il ? », a déclaré hier le chef de l’opposition Yair Lapid.
Lapid a raison. Ce n’est pas comme cela qu’on négocie. Il l’a démontré : lorsqu’il a fait cadeau au Liban de champs gaziers israéliens, il a déclaré que cela améliorerait grandement les relations avec le Hezbollah et apporterait la tranquillité au nord. Il avait raison, les faits l’ont prouvé.
Voilà comment Lapid négocierait :
- Tsahal doit totalement cesser les hostilités
- Israël doit autoriser et même assister le transfert d’armes au Hamas à travers la frontière égyptienne
- Les terroristes armés doivent immédiatement retourner au nord de la bande de Gaza
- Le nombre maximum d’otages qui peuvent rentrer chez eux doit être décidé par Sinwar.
Quel imbécile, ce Netanyahou, de faire des demandes aussi dangereuses.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org