Dans une interview pour le Wall Street Journal qui paraît aujourd’hui 29 juin, le Premier ministre israélien déclare qu’il souhaite trouver un terrain d’entente sur les modifications du système judiciaire et sur l’Ukraine.
On se souvient que Netanyahou a interrompu la réforme judiciaire, en mars dernier, en raison des troubles civils et de la paralysie totale du pays – y compris l’aéroport Ben Gourion – exécutée par des forces de gauche qui ont surpris la coalition et dont personne ne se doutait qu’elle détenait un tel pouvoir.
Voici ce qu’il a déclaré concernant la réforme du système judiciaire.
Netanyahou explique qu’il abandonne la partie la plus controversée de son plan visant à remodeler le système judiciaire du pays, en faisant avancer la législation dépouillée d’une disposition qui aurait donné à la législature nationale le pouvoir d’annuler les décisions de la Cour suprême. Celle-ci conserve donc le pouvoir et garde la haute main sur la politique du pays, au mépris de la volonté populaire, de la démocratie, des élections et de leurs résultats.
« Je suis attentif au pouls du public et à ce que je pense être acceptable », a déclaré Netanyahou.
Le Premier ministre a également déclaré qu’il réviserait un autre élément controversé de la législation, qui aurait aligné le processus de nomination des juges sur les pays occidentaux, en retirant aux juges la capacité de nommer les juges à la cour suprême, bien qu’il ait dit qu’il n’était pas encore sûr de ce à quoi la nouvelle version ressemblerait.
Forts de leur gains, et de la puissance dont ils disposent, il est peu probable que même la réforme avec beaucoup d’eau dans le vin persuade les politiciens de l’opposition de soutenir le plan : après tout, ils veulent surtout la peau de Bibi.
Netanyahou a cependant déclaré que les parties n’étant pas parvenues à un accord, il irait de l’avant avec son propre plan révisé.
Il a déclaré qu’avec sa nouvelle version de la loi, il était déterminé à trouver un terrain d’entente afin que tout changement « tienne pour une génération ». L’opposition affirme que Netanyahou risque de replonger le pays dans la tourmente s’il ne revient pas à la table des négociations, ce qui est ironique, puisque c’est l’opposition qui organise les manifestations et les opérations coup de poing.
Des relations solides avec Biden, bien que…
Netanyahou a en outre déclaré que les relations d’Israël avec les États-Unis restaient solides, bien qu’il n’ait pas encore reçu d’invitation à se rendre à la Maison Blanche de la part du président Biden.
« Je pense que cela peut prendre un certain temps, mais je pense, bien sûr, que je dois m’attendre à rencontrer le président Biden », a-t-il déclaré.
Les deux hommes se connaissent depuis quatre décennies, mais le gouvernement de Netanyahou a mené des politiques qui contrarient les membres d’extrême gauche au sein de l’administration Biden, lequel gouverne le pays plus à gauche qu’aucun président avant lui (mais le sait-il seulement ?), notamment l’approbation de nouvelles constructions israéliennes et les opération de contre-terrorisme en Judée Samarie, devenue l’arrière-cour de l’Iran en raison de l’affaiblissement d’Abu Mazen et de l’Autorité palestinienne.
« Cette question de la non-invitation trouble l’opinion des gens », a déclaré Netanyahou. « En fait, la coopération en matière de sécurité, la coopération militaire et la coopération en matière de renseignement, y compris le cyber, est plus forte qu’elle ne l’a jamais été sous nos deux gouvernements. »
Retour de bâton, Netanyahou pourrait rencontrer Xi Jinping avant Biden, ce qui serait une humiliation de plus au triste palmarès du président américain
Le bureau de Netanyahou a déclaré cette semaine qu’il se rendrait bientôt en Chine, bien qu’aucune date n’ait été donnée, une décision qui mettra Biden dans une situation embarrassante – qu’il aura été le seul à provoquer. Le bureau de Netanyahou a déclaré qu’il s’agirait de sa quatrième visite en Chine et que les États-Unis avaient été informés de cette visite il y a un mois.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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