Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël n’acceptera pas la création d’un État palestinien, quitte à renoncer à la normalisation avec l’Arabie saoudite.
« Il n’y aura pas d’État palestinien. C’est très simple : il ne sera pas créé. »
Interrogé pour savoir si son opposition tenait même au prix de compromettre la normalisation avec Riyad — qui exige « un chemin crédible vers la création d’un État palestinien » — Netanyahu a répondu qu’un tel État constituerait « une menace existentielle pour Israël ».
Il a noté que la guerre à Gaza avait retardé les progrès vers la normalisation avec l’Arabie saoudite, mais que « les conditions pourraient se présenter » maintenant que le conflit s’apaise. Ces conditions doivent être acceptables pour les deux parties et ne pas mettre en danger la sécurité d’Israël ; si le processus mûrit, « tant mieux », sinon Israël « préservera ses intérêts vitaux ».
Concernant le terminal de Rafah, Netanyahu a déclaré qu’Israël le rouvrira une fois que le Hamas aura rendu les dépouilles des trois otages décédés restants — Dror Or, Ran Gvili et Sudthisak Rinthalak :
« Nous avons convenu d’ouvrir le passage après avoir reçu tous nos otages. Nous sommes très proches d’achever ce processus — c’est en voie d’être réalisé — et une fois terminé, nous ouvrirons le passage. »
Il s’est dit favorable à ce qu’Égypte permette aux Gazaouis souhaitant partir de le faire :
« Tout Gazaoui qui veut partir doit pouvoir le faire ; ce droit lui a été refusé jusqu’à présent. »
Au sujet de la Turquie, Netanyahu a affirmé rechercher un arrangement avec Ankara tout en ne pouvant ignorer une menace potentielle liée au soutien de Recep Tayyip Erdoğan au Hamas et à ses accusations de génocide contre Israël. Il a déclaré préférer un modus vivendi avec la Turquie, tout en rappelant qu’Israël a empêché l’entrée turque dans le sud de la Syrie et a frappé la base aérienne de T-4 pour empêcher leur implantation au centre de la Syrie.
Malgré les tensions, Israël maintient un dialogue discret avec la Turquie pour éviter une escalade, mais ses plans militaires tiennent compte des capacités turques :
« Nous n’avons pas l’intention de renoncer à notre supériorité militaire. Nous ne cherchons pas d’ennemis, mais nous n’autoriserons aucun pays de la région à nous menacer. »
