Netanyahou donne le feu vert à l’exploitation d’un champ gazier offshore à Gaza

Un navire de guerre israélien navigue près de l'une des plates-formes de forage de gaz naturel en mer. (Unité du porte-parole de l'IDF)

Israël a donné dimanche son feu vert à l’exploitation d’un gisement de gaz naturel situé au large de la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré dans un communiqué que le projet irait de l’avant « dans le cadre des efforts existants entre l’État d’Israël, l’Égypte et l’Autorité palestinienne (A.P.), en mettant l’accent sur le développement économique palestinien et le maintien de la stabilité de la sécurité dans la région ».

Le bureau du Premier ministre a ajouté que le projet est « soumis à la coordination entre les services de sécurité et au dialogue direct avec l’Égypte, en coordination avec l’Autorité palestinienne, et à l’achèvement du travail interministériel dirigé par le Conseil de sécurité nationale, afin de préserver les intérêts sécuritaires et diplomatiques de l’État d’Israël en la matière ».

L’entreprise publique Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) exploitera le gisement, situé à quelque 30 km au large de la côte de Gaza et estimé à plus de 1 trillion de pieds cubes de gaz naturel.

Le coût de cette initiative est estimé à 1,4 milliard de dollars, et le gaz devrait commencer à couler début 2024, selon un rapport du Washington Post datant de novembre.

Des fonctionnaires israéliens ont entamé des négociations avec leurs homologues arabes sur le développement du champ marin de Gaza, a rapporté Channel 13 le mois dernier.

Les discussions ont été menées par le conseiller à la Sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, et le général de division Ghassan Alian, chargé de la liaison entre les forces de défense israéliennes et les Arabes.

La question a été abordée lors des sommets israélo-arabes d’Aqaba (Jordanie) et de Charm el-Cheikh (Égypte), qui se sont tenus respectivement en février et en mars.

À l’issue de ce dernier sommet, les parties ont publié un communiqué commun dans lequel elles s’engageaient à « prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions économiques du peuple palestinien » et à « améliorer de manière significative la situation fiscale de l’Autorité nationale palestinienne ».

La question a été discutée par intermittence au fil des ans et le Premier ministre israélien de l’époque, Yair Lapid, a approuvé, un jour avant les dernières élections du 1er novembre, un accord préliminaire entre les responsables israéliens, égyptiens et arabes en vue d’exploiter les ressources.

M. Hanegbi a confirmé sa participation aux pourparlers, mais a souligné qu’« il n’y aura rien concernant le développement des infrastructures » à Gaza tant que le Hamas n’aura pas rendu les corps des soldats de l’armée israélienne Oren Shaul et Hadar Goldin, qui ont été tués au combat lors de la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas (« opération Bordure protectrice »).

Le Hamas retient également en otage les Israéliens Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui souffrent tous deux de troubles mentaux et sont entrés à Gaza de leur plein gré il y a près de dix ans.

« Nous pouvons parler et planifier, afin que [les Arabes] comprennent le coût de la perte. Ce n’est pas seulement une question de gaz, il y a des infrastructures que le monde entier est prêt à soutenir à Gaza. Nous ne le permettrons pas tant que les garçons ne seront pas rendus », a déclaré M. Hanegbi.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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