Mufti de Jérusalem : « Pence a pris d’assaut le Tombeau des Patriarches » (quand on connaît Pence, ça fait sourire)

Mike Pence, ancien vice-président de Donald Trump

Le cheikh Mohammad Hussein, mufti de Jérusalem, a condamné la visite de l’ancien vice-président américain Mike Pence mercredi à Hébron et, en particulier, au Tombeau des Patriarches, rapporte Khaled Abu Toameh dans le Jerusalem Post.

Yishai Fleisher, porte-parole international de la communauté juive d’Hébron, a fait visiter la ville biblique à Mike Pence et à son épouse Karen.

« Abraham était le père de trois grandes religions mondiales et c’était une joie pour @KarenPence et moi de pouvoir visiter son dernier lieu de repos », a tweeté M. Pence.

Le Tombeau des Patriarches est le lieu de sépulture des patriarches Abraham, Isaac et Jacob et des matriarches Sarah, Rebecca et Leah. Adam et Eve y seraient également enterrés. La matriarche Rachel est enterrée séparément près de la ville de Bethléem.

Le Tombeau est le deuxième site le plus sacré du judaïsme après le Mont du Temple à Jérusalem. Les musulmans y ont construit une mosquée appelée al-Haram al-Ibrahimi, pour s’approprier le lieu et effacer son passé juif – comme ils le font un peu partout dans le monde.

Dans une déclaration jeudi, le mufti a reproché à Pence d’avoir « pris d’assaut le site », affirmant que c’est un lieu réservé aux musulmans, rapporte le Post.

Khaled Abu Toameh, le journaliste du Post, a expliqué que les Palestiniens utilisent régulièrement le mot « prise d’assaut » pour décrire les simples visites des Juifs sur le Mont du Temple, le Tombeau des Patriarches et le Tombeau de Joseph à Naplouse (Shechem) en Samarie !

Dans ce qui pourrait être considéré comme un acte d’incitation à la violence, le mufti a déclaré que ce que Pence a fait en visitant le Tombeau « est un acte provocateur et dangereux dont les autorités d’occupation supportent les conséquences. »

Le mufti a également condamné les travaux effectués par les autorités israéliennes dans les cours de la mosquée Ibrahimi afin de rendre le site accessible en fauteuil roulant, selon le Post.

Malgré l’absence d’approbation de la municipalité d’Hébron contrôlée par l’Autorité palestinienne (AP), un ascenseur est en cours de construction, ce qui, selon le mufti, est fait « pour faciliter les incursions des colons extrémistes dans la mosquée, en plus de modifier les caractéristiques de la mosquée » et de « judaïser » le site, selon le Post – toujours cette même rengaine de judaïser les lieux juifs, rengaine reprise avec délice par des hauts-fonctionnaires d’institutions internationales ravis à l’idée de terminer ce qu’Hitler a commencé : faire disparaître le peuple juif.

Le mufti a ajouté que « toutes les religions et les lois internationales interdisent de causer un quelconque dommage aux lieux de culte, » alors que la construction d’une rampe pour les handicapés est clairement en conformité avec les règlements internationaux.

Comptant sur la réaction rapide des médias occidentaux, tous anti-israéliens, il a dramatisé la situation et a appelé les pays arabes et islamiques, ainsi que les institutions internationales, à « protéger les lieux saints religieux dans les territoires palestiniens occupés et à empêcher la prise de contrôle de la mosquée Ibrahimi et toute modification de ses caractéristiques islamiques ».

« Merci pour votre effort incroyable contre le vol historique que l’UNESCO a fait quand elle a déclaré que ce n’est pas un site juif, que c’est un site historique mondial qui est palestinien », a dit Fleisher à Pence.

On se souvient qu’en juillet 2017, le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), qui est désormais dirigé par une Française d’origine juive – un comble – a désigné le Tombeau des patriarches et Hébron comme un site du patrimoine palestinien, alors que les Palestiniens n’ont aucun patrimoine.

Le Premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahou, a lu des passages de la Bible qui parlent des juifs d’Hebron lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet du dimanche suivant pour réfuter la résolution de l’UNESCO, lequel a fait la sourde oreille, car certains êtres humains, ce n’est pas nouveau, sont faciles à corrompre, et que la haine des juifs, vieille de plus de 2000 ans, facilite ce travers.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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