Michel Onfray, vous êtes juif ?

Photo de Michel Onfray, que j'ai prise lors de notre rencontre à Tel Aviv

Sur Radio J, Michel Onfray explique : « j’ai fait des analyses ADN et ma part juive est apparue… Ca m’a réjoui »

Invité sur RadioJ pour parler de son livre, Dieu ? Le philosophe et le rabbin, écrit avec le rabbin Michael Azoulay, le philosophe a évoqué la question juive.

Michel Onfray :

« Je vais vous raconter une histoire que je pense que je n’ai jamais racontée. Quelques amis le savent, bien sûr : ma mère est de l’Assistance publique donc elle n’a pas connu ses parents. Je n’ai pas connu mes propres grands-parents maternel ni paternel, puisqu’ils étaient morts quand je suis né.

A un moment donné où Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur, avait rendu possible l’accès aux dossiers des enfants abandonnés à l’Assistance publique, j’étais allé avec ma mère à la préfecture… Il n’y avait pas grand-chose, mais suffisamment pour que je puisse commencer à faire quelques recherches généalogiques.

Il y a un moment donné où on tombe sur le nom d’une Weizman, une femme d’Alsace, et j’ai commencé à faire des recherches en [me] disant : ‘est-elle juive, cette femme ?’ Et j’ai envoyé nombre de courriers, auxquels on m’a plus ou moins répondu, et j’ai même fait des analyses ADN pour mesurer ma part juive, qui est apparue sur une feuille, clairement, et j’ai dit à ma mère : ‘il se peut que ta grand-mère était juive’ et elle me fait presque une réponse juive, elle me dit : ‘que faut-il en penser ?’

C’était assez extraordinaire comme phrase, ‘que faut-il en penser’, c’est-à-dire que d’un seul coup, elle découvrait que peut-être elle était juive…

Moi ça m’a réjoui de procéder de ce peuple ».

Lorsque j’ai croisé Michel Onfray à Tel-Aviv, que je l’ai vu sortir fièrement une kippa qu’il avait fait graver à son nom (en photo), lui qui a toujours combattu la religion, et qu’il m’a dit son bonheur de voir autant de jeunes femmes enceintes et de mamans avec des poussettes, je lui ai fait remarquer qu’en France, il déplorait les effets dont il chérissait les causes, et qu’à Tel-Aviv, il chérissait les effets dont il n’aimait pas les causes.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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