Pendant 11 mois, le Hezbollah tirait sur Israël. Macron est resté quasiment silencieux. Israël se réveille et se défend, et Macron lui demande d’arrêter. Belle mentalité.
Pourquoi Macron réclame subitement un cessez-le-feu ? Parce qu’au plus profond de l’inconscient collectif européen, le juif ne doit pas sortir vainqueur. On ne veut pas qu’il disparaisse, non, mais il ne doit certainement pas sortir victorieux : le juif doit être humble, soumis, et accepter son sort et sa souffrance. Quand il gagne, il faut l’arrêter – réclamer un cessez-le-feu. Rappel, c’est le même Macron qui demandait à Israël de ne pas intervenir à Rafah…
Pourquoi un cessez-le-feu est interdit ? La raison principale, claire et logique :
- Les capacités de destruction du Hezbollah sont toujours présentes, même si elles ont été réduites, et donc l’organisation terroriste est toujours une menace pour Israël.
- L’intervention de l’Etat juif pour les neutraliser n’est pas un choix, mais une obligation.
- Ni les États-Unis, ni le Conseil de sécurité, ni la France, ni personne n’est capable de neutraliser le Hezbollah – à supposer qu’ils le désireraient.
- Israël, en revanche, a une grande expertise dans ce domaine, et est le seul à pouvoir le faire.
- Que le Hezbollah se retire ou pas de l’autre côté du fleuve Litani, il reste un monstre militaire redoutable, et Israël ne pourra pas toujours affaiblir sa puissance militaire croissante. S’il ne le fait pas maintenant, il n’aura pas de sitôt la capacité et le loisir de le faire.
Deuxième raison :
En raison de la persistance du conflit et de la détermination d’Israël et de son Premier ministre, des changements profonds, peut-être même durables (avec les musulmans, la notion de temps est fluctuante, restons prudents) commencent à émerger au Moyen-Orient, à la suite des accords Abraham du président Trump. La façon dont Israël sera perçu dans les décennies à venir ne dépend rien moins que de sa capacité à maîtriser, détruire, ou juste égratigner le Hezbollah. Rien de tout cela n’intéresse le président Macron.
De nombreux acteurs au Moyen-Orient guettent une opportunité pour contrer le Hezbollah et le danger que représente l’Iran, et dès que l’équilibre des forces sera rompu, ils se réveilleront, notamment au Liban qui souffre depuis trop longtemps de la mainmise des mollahs, en Syrie, au Yémen, et dans d’autres pays de la région.
Si Israël réussit à vaincre le Hezbollah au Liban ou à le rendre moins influent, il donnera la possibilité aux oppositions libanaises de le surpasser. A terme, la paix entre Israël et le Liban peut même devenir une chose possible : la situation actuelle ne repose sur aucune logique, si vous retirez le composant Hezbollah, c’est à dire iranien, d’autant que la Syrie affaiblie n’est plus un facteur déterminant dans la région.
Quand Israël réduira l’influence du Hezbollah, d’autres groupes au Liban prendront de l’ampleur. Contrairement à Gaza, les infrastructures existent déjà et sont opérationnelles dans la région territoriale nommée Liban. Il est suffisant qu’Israël les pousse un tout petit peu.
Le Hezbollah est la plus forte puissance militaire musulmane de cette partie du Moyen-Orient. Il est le principal mandataire de l’Iran – son fer de lance – et le vaincre signera le déclin et l’influence de l’Iran dans toute la région.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org