Amnesty International le reconnaît enfin : le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens ont commis des crimes contre l’humanité. C’est ce qu’affirme l’organisation de défense des droits humains dans un nouveau rapport de plus de 170 pages.
Amnesty juge que le massacre de civils le 7 octobre relève du « crime contre l’humanité d’extermination » et recense comme autres crimes contre l’humanité commis par des groupes palestiniens l’emprisonnement, la torture, la disparition forcée, le viol et « d’autres formes de violences sexuelles ».
Difficile à comprendre pourquoi il aura fallu à cette illustre organisation non gouvernementale internationale plus de deux ans pour arriver à cette conclusion. Pourtant les terroristes ivres de haine qui avaient déferlé sur les kibboutzim frontaliers de Gaza n’avaient pas cherché à cacher leurs forfaits.
Ils s’étaient eux-mêmes filmés en temps réel massacrant sans discrimination bébés, vieillards, femmes et enfants, violant, torturant et avaient posté ces images atroces sur les réseaux sociaux au cri de Allah Akbar.
Des images insoutenables auxquelles viennent s’ajouter celles des captifs et des captives saisis pour servir d’otages. Ainsi le spectacle poignant d’une jeune maman terrorisée serrant sur son cœur ses deux bébés, entraînée par les terroristes vers les sinistres tunnels de Gaza où elle sera assassinée et ses petits étranglés à mains nues.
D’un autre côté, deux ans aussi d’un silence pesant de l’Organisation des Nations Unies sur les évènements du 7 octobre. Enfin silence, pas tout à fait : au lendemain de ce pogrome moderne, son Secrétaire général, Antonio Guterres, loin de le condamner vigoureusement, se permettait de lui trouver des justifications.
Le ton était donné. Avant même le début de l’offensive israélienne à Gaza, des centaines de milliers, des millions peut-être, défilaient des deux côtés de l’Atlantique applaudissant le Hamas et brandissant des bannières appelant à la destruction de l’État juif.
Quant à Monsieur Antonio Guterres, il n’avait toujours pas, il n’a toujours pas un mot pour les victimes, pas un mot pour les otages suppliciés, les jeunes femmes soumises à des sévices sexuels. S’il retrouve la voix, c’était pour condamner encore et encore l’État juif.
Hélas, bientôt de nouvelles accusations ont été lancées, y compris par Amnesty International – à l’époque où cette organisation n’avait pas encore suffisamment étudié la documentation des crimes du Hamas pourtant largement disponible. La plus grave est celle de génocide.
Il y a plus de deux millions et demi d’habitants à Gaza. Plus de 70.369 Palestiniens auraient été tués – civils et combattants confondus – depuis le 7 octobre selon le ministère de la Santé local, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU (!!!).
Des chiffres, que rien ne vient appuyer et qu’Israël rejette. En vain. Une accusation qui rappelle hélas celles de crime rituel – et qui tue. On vient encore de le voir en ce jour de Hanukkah en Australie.
Continuer comme le fait l’ONU à se refuser à condamner le Hamas, n’est-ce pas en fait se rendre complice de crimes contre l’humanité ?
© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org
Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.
