Il n’est nul besoin d’être un stratégiste rompu pour comprendre que l’heure idéale d’une frappe décisive/mortelle du nucléaire iranien a sonné.
Si ma mémoire ne me trahit pas, j’avais décrit un scénario du momentum idéal pour une frappe israélienne de l’infrastructure nucléaire iranien, dans l’un de mes articles, bien avant le 7 octobre 2023…
Il fallait, comme le dirait, feu ma mère, d’abord dépouiller l’ennemi comme un artichaut feuille après feuille, pour atteindre le cœur… Dans le cas d’Israël, le besoin devenait pressant d’éliminer les paquets de ronces qui se trouvent sur la voie d’une attaque de cette envergure. Le danger appréhendé par Israël provenait d’abord de ses frontières ouvertes avec les proxys iraniens qui encerclent le petit État, dans un anneau/étau étouffant.
- Le Hamas dans la bande de Gaza a joui d’une accalmie qui lui a permis de s’armer jusqu’aux dents et surtout de bâtir une ville souterraine qui permettrait à ses milices des sorties directes dans les villages, kibboutzim, villes limitrophes : Ashqelon, Ashdod, Sdérot… sans omettre les agglomérations situées seulement à un ou deux kilomètres de la bande de Gaza. Bubon suppurant qu’il fallait traiter sans tarder.
- Au Nord, c’est le Hezbollah qui lui aussi s’est offert un arsenal des plus sophistiqués et des plus mortels.
- La Syrie, devenue un couloir efficace pour le transfert direct d’armes iraniennes au Hezbollah, peut bien entendu, prendre part à l’initiative d’attaquer Israël au cas où celui-ci s’aventurerait dans son projet d’éliminer le nucléaire iranien.
Nous parlons ici de plus de six fronts : Le Hamas, le Hezbollah, la Syrie, l’Iraq, le Yémen, l’Autorité palestinienne et comment non, les Arabes israéliens. L’Iran, la tête de l’hydre sera le dernier à être ciblé.
Sortir la hache de guerre contre l’Iran, sans éliminer ses proxys était hors de question.
Etait-ce avant ou après le 7 octobre 2023, que ce projet avait été mis sur les rails ? Il devint plus clair que l’astre solaire qu’Israël avait minutieusement analysé ses chances, ses aptitudes, ses possibilités, et s’est préparé à passer à l’attaque à la première occasion ? Est-ce que le président des USA Joe Biden était dans le coup ? Probablement. Quoiqu’il en soit, il n’a pas manqué de mettre les bâtons dans les roues à Netanyahu. Il devait jouer la carte musulmane afin de ne pas griller son potentiel d’être réélu à la présidence des USA.
Netanyahu a poursuivi son plan, tenant tête à ses brebis galeuses amoureuses de la « Conceptia », de la création d’un État palestinien et la transformation de l’État juif d’Israël en un État pour tous ses citoyens.
En fait, ce serait un suicide avéré, si par malheur, Netanyahu n’avait pas tenu le coup à tous ses contestants.
Une fois le Hamas anéanti ou presque et la bande de Gaza libérée, le Hezbollah subissait sa première attaque qui ruina de fond en comble ses plans. Le Liban sous un feu ininterrompu de l’aviation israélienne, suivant simultanément l’assassinat programmé du cadre dirigeant du Hezbollah, est devenu inapte à venir en aide au Hamas et encore moins à l’Iran. La chute du Hezbollah entraina dans son sillage, celle de Bachar Al-Assad de Syrie, culminant en une débandade des plus grotesques et la fuite de Bachar et sa famille en Russie. À l’heure actuelle, la Syrie ressemble à une curée que les chiens ou les vautours s’arrachent. Le couloir iranien n’est plus.
Que reste à Israël à faire ? S’occuper sérieusement des Arabes de Judée et Samarie… et s’atteler sans attendre à l’anéantissement du nucléaire iranien.
Beaucoup de pain sur la planche…
© Thérèse Zrihen-Dvir